La pesanteur
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Un homme se rend dans la maison de sa mère disparue. Bien que vidée, elle regorge de présences et de souvenirs. Glauques. Lisa Diaz filme avec tendresse cet homme, excellent Emmanuel Salinger, en lutte contre la prostration, abandonné aux démons. Sa mère. Et cette maison imprégnée d’humidité au point de se liquéfier. La ruine prend ici la forme d’un déluge qui finira par tout engloutir. La dissolution. Une pluie de particules dans du liquide amniotique, qui fait de chaque naissance un hasard, qui peut être malheureux.
Ainsi raconté, Ma maison peut paraître sinistre. Il n'en est rien car il nous plonge dans l'intériorité d'un personnage qui ne fait pas que subir, qui sera peut-être même enclin à perpétuer le goût du haïku assassin, cher à sa maman.
MA MAISON
MA MAISON
de Lisa Diaz (2016 - 20')
Un homme revient dans la maison de sa mère, pour faire un dernier tri avant la mise en vente. Au dos de vieilles photos, des poèmes terribles…
>>> un film produit par Colette Quesson, À Perte de Vue
Prix en festivals
Best short film award, Plebeian international film festival, San Diego.
Best cinematography award, Taratsa International film festival.
Prix de la photo et prix spécial du Jury, Festival Mulhouse tous courts
Prix d’adaptation de nouvelle au festival Travelling, Rennes.
Maison hantée
Maison hantée
par Lisa Diaz
Ce film est une libre adaptation du roman La vie sans ligne d’horizon de Thomas Gunzig. J’ai voulu représenter, à travers les images et les sons, la relation entre une mère peu aimante, décédée, et son fils. Mon intention était que le film devienne plus poétique et moins narratif au fur et à mesure que l’histoire avance. Le film est à cheval sur différents genres : film d’horreur, expérimental et film psychologique.
Lisa Diaz
Lisa Diaz
Je suis née dans les montagnes ardéchoises de parents soixante-huitards judéo-turco-germano-italo-espagnols.
J’ai bien su occuper mon enfance dans cette belle région reculée, notamment en regardant, les jours d’hiver ou de pluie, les films collectionnés par mon père – des centaines de VHS bien ordonnées par ordre alphabétique : Woody Allen, Antonioni, Jane Campion, Fellini, Hitchcock, Jarmush, Pialat, Polanski, Wenders... entre autres amours de jeunesse. Fortement influencée par Le bal des vampires, je commence un film de vampire à 16 ans avec le caméscope familial. Je pratique aussi le théâtre dans une joyeuse bande pendant mes années lycée.
À dix-huit ans, je vais à Paris, quartier latin, étudie l’histoire, le latin et le grec – à Henri IV puis la Sorbonne – rêvant de m’installer comme archéologue sur une île grecque. Mais c’est à Rome que je pars un an en Erasmus et m’essaie (avec succès) à la dolce vita. Je mets un peu par hasard un pied sur un tournage, pour voir… et je commence à travailler comme scripte.
J’émigre à Nantes où je fais de belles rencontres professionnelles et amicales. J'y pose mes valises, réalise mon premier court métrage L’absent, en 2006, après avoir remporté le Concours de scénario de l’Eure et du moulin d’Andé.
Depuis je fais des films autant que je peux, tant en fiction qu’en documentaire. Cinq fictions courtes, deux documentaires plus tard (et quelques autres fabrications artisanales), je m’attelle à l’écriture d’un premier long métrage : Zone libre. Je me suis formée en cours de route à l’écriture et à la réalisation, en passant par le Groupe Ouest (sélection annuelle en 2008), l’École du doc de Lussas, la FEMIS, ou Phonurgia Nova. Je m’investis dans différentes associations ou collectifs tels que Makiz’Art, Cinesphère ou l’ARBRE (association des réalisateurs en Bretagne).
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