À la source de ce travail se trouve un intérêt partagé pour la tradition, en tant que lien générationnel, vecteur de transmission de gestes et de savoirs. Les membres de leurs familles jouent un rôle prépondérant dans leur pratique, que ce soit par la transmission de savoir-faire techniques ou en participant directement à leurs performances.
Leur but n’est pas de prôner la conservation des traditions, mais d’observer leurs évolutions, leurs formes, leurs réactivations voire leurs réinventions.
Le groupe étant un moyen pour l’individu de se construire une identité, le travail en duo permet de forger ce désir d’appartenance et de développer une représentation du collectif à travers des objets tels que les costumes, les coiffes, les bijoux… autant d’accessoires qui se chargent d’une forte valeur cérémonielle.
Outre leurs cultures familiales respectives, leur travail plastique intègre et mêle des codes identitaires de divers groupes tels que des tribus, des confréries locales, des cercles familiaux, que ces deux artistes observent et traversent à la manière d’anthropologues, dont elles s’approprient les cultes et les esthétiques pour en créer de nouveaux.