Monteur de formation, Arno Bitschy découvre le cinéma documentaire comme bénévole aux États généraux du film documentaire de Lussas. Un cinéma exigeant et un champ des possibles infini. Il réalise son premier documentaire en 2007, Marie-France, le portrait d'une femme tatouée qui exorcise ses démons et les souffrances de son passé par le tatouage.
En 2010, il participe à l'atelier documentaire de la Femis, une étape décisive dans les prémices de son parcours de documentariste. Puis il développe un projet musical et documentaire avec le label de musique Jarring Effects : Mother City Blues, le portrait d'une ville, Cape Town en Afrique du Sud, ou le regard de trois rappeurs sur une utopie arc-en-ciel qui s'éteint en même temps que son fondateur Nelson Mandela. Ce projet mutera en série pour aboutir à Detroit, autre capitale de la musique. En 2015, Resilience est le portrait musical d'une ville en état de choc, du combat de ses habitants pour leurs droits et d'un rêve américain en fin de course. En 2017, un retour à Detroit lui permet de filmer le prolongement de Resilience, sous forme de biopic, le portrait d’une vieille femme qui chante des chansons de Billie Holiday dans sa maison abandonnée : Jazz. À travers elle, un autre regard sur la ville. Au fil de ses expériences, Arno affûte une caméra sans concession avec l'envie de capter l'humain dans sa complexité et ses facettes les plus étranges. Il réalise ainsi This train I ride en 2019, sur le quotidien de femmes qui voyagent clandestinement à travers l'Amérique en utilisant les trains de marchandises. Puis, en 2020, il s'intéresse à un couple de SDF allemands échoués à Lyon, qui tentent de s'en sortir, de s'installer et de vivre leur amour sereinement. Cela donne lieu à son dernier documentaire, Lynn et Paris.
Son film This train I ride, pour lequel il a reçu le prix Brouillon d'un rêve de la SCAM en 2019, est disponible sur KuB !