Photographe et réalisatrice, elle vit et travaille à Vannes depuis 2017.
À vingt ans, elle quitte son port natal, Hambourg. Depuis ce moment, elle n’a cessé de questionner ses identités, que ce soit dans le choix de ses pratiques artistiques, ou encore dans l’attachement à un lieu de vie.
Issue d’une famille de musiciens, elle cherche sa voie ailleurs et la trouve à Paris et grâce à l’image, en devenant photographe. Sa double culture s’est enrichie par de nombreux voyages et séjours, notamment en Afrique. Au Mali et au Cameroun elle réalise son reportage Être albinos en Afrique.
Ses travaux, portraits, nus et autres fruits des voyages, sont publiés et exposés en France, en Allemagne et ailleurs. Au-delà des reportages ancrés dans le social, la photographe exprime ses visions personnelles dans des carnets photographiques, une sorte de banc de montage de l’intime : chroniques visuelles, baroudeuses, amoureuses, familiales.
Suite à différentes collaborations avec des productions allemandes (repérages, caméra, traduction), Bettina devient cinéaste en 2000 et réalise six documentaires dont Oasis urbaines Paris (2016), Embarcadères (2003) et Carnets de maternité (2001) pour Arte. Puis Dans mon département (Télé Essonne, 2010), Bisimila Bienvenue (La Locale TV, 2007) et La marche des lionnes (TV5, 2005). Ces films évoquent la maternité, l’appel du large et les marins, le combat de femmes africaines, l’immigration, la banlieue (93) ou encore la vie d’un jardin partagé à Paris.
En parallèle de ses films documentaires ancrés dans le réel, Bettina Clasen aime s’envoler vers une dimension plus mystérieuse et poétique de son environnement.
Tu m’impressionnes est un retour à la photographie argentique et à sa lenteur. Une recherche picturale d’inspiration impressionniste qui fait appel à l’imaginaire sans chercher à imposer un sens de lecture.
En 2017 Bettina quitte la région parisienne pour réaliser son désir de Bretagne. Elle documente cette transformation de vie en captant ses découvertes et étonnements quotidiens avec un smartphone. Elle publie les lumières enivrantes du Morbihan, la splendeur des paysages à portée de regard et les traces de ses nouvelles rencontres sur Instagram, en attendant de les réunir dans un récit.
Pour la nouvelle Vannetaise, le projet participatif La ville en partage (2018), réalisé avec l’artiste anglaise Emma Burr pour le service Musées et patrimoine, se révèle comme un voyage initiatique. Les habitants y livrent généreusement leurs lieux préférés de la ville et les liens secrets avec ceux-ci.
Son projet photographique Fenêtre(s) sur tour est exposé au Kiosque de Vannes durant l'automne 2021. L’arrivée en Bretagne lui inspire par ailleurs la série en cours, LIGHTMOTIV, un journal breton en lumières.