Né d’une mère chorégraphe et d’un père comédien, Corto Lassus dit Layus a grandi au croisement du mouvement et de l’image. Très tôt, caméra en main, il filme les corps en action, fasciné par leur langage silencieux. La danse est ainsi devenue une évidence, un terrain d’exploration où le geste raconte ce que les mots ne disent pas.
Filmer la danse, c’est capter l’instant, traduire l’émotion, offrir au corps une seconde peau à travers l’image. Cette approche m’a conduit à réaliser de nombreux films sur la danse et le spectacle vivant, interrogeant sans cesse le dialogue entre corps et caméra. Mon travail documentaire explore aussi d’autres univers. Avant L’Œil d’Aurillac (2020), portrait du festival où les arts de la rue deviennent un espace de liberté et de transgression, je réalise un film sur un vigneron de Champagne et une série de portraits en Auvergne (Sancy Artense), mettant en lumière la relation entre un territoire et ceux qui l’habitent.
Ce que j’aime dans le documentaire, c’est l’immersion dans des vies différentes de la mienne, la rencontre avec des regards et des réalités qui bousculent mes certitudes. Chaque film est une expérience qui m’enrichit et transforme mon propre regard sur le monde. Cette volonté de partage se prolonge à travers mon travail de transmission auprès d’élèves en BTS, en les accompagnant dans leur apprentissage du langage cinématographique.
Filmer, c’est chercher l’invisible, inscrire le mouvement dans la mémoire, faire dialoguer l’image, le corps et la musique.
Son film, Boule à facettes, est à retrouver sur KuB !