Artiste prolifique à l’œuvre protéiforme, né en 64, Emmanuel Guibert reçoit le Grand Prix 2020 du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême.
Depuis le début de sa carrière, il alterne les genres et les techniques. C’est La fille du professeur, scénarisé par son comparse Joann Sfar, qui le fit remarquer par le milieu de la bande dessinée en 1997. Depuis, il s’adresse tantôt au jeune public avec Sardine de l’Espace, Tom-Tom et Nana ou Ariol, tantôt aux adultes dans Le Capitaine écarlate (scénario de David B), Les Olives noires toujours avec Sfar, ou de foisonnants recueils de croquis.
Ces œuvres les plus connues du grand public sont les plus récentes : Le Photographe et La Guerre d’Alan. Malgré deux esthétiques très différentes, les deux séries se font écho. L’auteur y relate les parcours singuliers de deux hommes dans la guerre, à la première personne. Et ce sont tous deux des amis de Guibert, qu’il a écoutés, et dont il raconte les histoires.
À l’été 2006, après avoir consacré trois années au Photographe, Guibert a retrouvé le chantier qu’il mène en solo, commencé en 2000 : La Guerre d’Alan.
En 2007, il part en résidence à la Villa Kujoyama, dont il tire l’album Japonais, publié en décembre 2008.
Il reçoit le prix René Goscinny au Festival d’Angoulême en 2017 et est finaliste du Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2019.
Retrouvez-le dans La mémoire d'Alan, documentaire de Céline Dréan dans lequel il raconte son amitié avec Alan Ingram Cope et la genèse de cette œuvre majeure.