Jean-François Castell est né en 1967 dans le Gers. De 1990 à 2000, il travaille comme photojournaliste, en France et à l’étranger ; il couvre notamment le conflit en ex-Yougoslavie.
En parallèle, son travail s’oriente vers une approche plus documentaire où il prend plus de temps, sur des cycles de deux à trois ans, pour raconter des histoires sensibles à hauteur d'homme. Génération Basket (1992-95) raconte par exemple le quotidien des jeunes de banlieues aux pieds des cités françaises et américaines où les aires de vie et de jeux s'organisent autour du terrain de basket. (Lauréat de la Fondation Hachette / Prix société au Festival international de journalisme, SCOOP). Le chemin de papa, consacré au nomadisme en France (1996-99) fait quant à lui l’objet d'un livre photo et d’une exposition qui se sont largement promenés autour du monde. (HumanityPhoto Award UNESCO - Prix spécial du jury Festival international de journalisme, SCOOP- Mention spéciale du jury du portfolio de la S.C.A.M). Ce travail lui a également offert l’opportunité de réaliser son premier documentaire, Roule, roulotte.
Il se consacre depuis au cinéma du réel et à la production de vidéos pour différentes structures culturelles, associatives, institutionnelles et sociétés de production. La thématique du voyage reste très présente dans son travail. Ses documentaires Maître de chant diphonique et Voyage en Diphonie, ayant pour objet le chant diphonique en Mongolie, ont été de nombreuses fois primé en France et à l'étranger dont le prix Bartók au 30e Festival Jean Rouch.
La différence au sens large reste son sujet de prédilection : marginalité, choix de vie alternatif, minorités ethniques, mineurs isolés, déficience mentale, handicap physique…
Capitaine Fantastique (Prix RTBF, Extraordinaire Film Festival, Namur, Belgique 2021) et Gilles l’irréductible, l'odyssée d'un tordu s'intéressent tous deux à Gilles Le Druillennec, invalide moteur cérébral.(Cannes 2022 - Prix Spécial du Jury, Festival International du Film Entr'2Marches), un film à voir sur KuB.
Dernièrement, il a documenté la vie de mineurs isolés étrangers et s'intéresse également à la communauté Rom dans les pays de l’est. Loin des circuits classiques de productions et de diffusions, Jean-François Castell trace son sillon en toute liberté ou s’essaie à un cinéma expérimental pour l’atelier de recherche d’ARTE. Il a par exemple filmé ses pieds dans une itinérance autour de l’Europe (Nuit Blanche Paris 2015) où tout dernièrement, épié la nuit en pleine nature pour donner à voir comment elle vit quand nous dormons à poing fermé.