Madeleine de Sinéty entre à l’École des arts décoratifs de Paris à la fin des années 50. Autodidacte en photographie, elle tombe sous le charme d’un petit village de Bretagne qui réveille ses souvenirs d’enfance à la campagne. Poilley, 500 habitants, s’organise autour de son clocher de granit, de ses maisons de pierre. Une vingtaine de fermes s’éparpillent aux alentours du bourg. Le temps semble s’y être arrêté. Sur un coup de tête, Madeleine s’y installe de 1972 à 81 et se lie d’amitié avec plusieurs familles qu’elle photographie inlassablement au travail et dans leur vie quotidienne.
Fruit d’un travail d’observation intense et d’une relation intime avec le sujet, l’archive photographique qu’elle a constituée de ce lieu, de ces êtres, de ce temps, est unique. Elle nous montre les couleurs d’une France rurale disparue, un village, une communauté soudée, avec ses rituels et ses moments forts. En 1981, Madeleine de Sinéty part vivre aux États-Unis.
Les photos de son expérience à Poilley sont à découvrir jusqu'au 17 janvier 2021 au centre d'art Gwinzegal de Guingamp et sur la page de KuB qui lui est consacrée.