Né à Papeete, Paul Aivanaa Manate vit tout son enfance à Arue puis au PK9, à Mahina, avec ses trois frères et sœurs. Son père est métropolitain et sa mère est tahitienne originaire de Rurutu. Au début des années 80, la famille s'installe en métropole, mais Paul retourne régulièrement dans son pays natal pour revoir ses amis, ses oncles et ses tantes, ses nombreux cousins, ses parents installés à Rurutu... À chaque séjour, il se ressource et alimente peu à peu son imaginaire, puisant dans les paysages, les personnalités et la culture tahitiennes, l'inspiration et la matière de ses films à venir. En France, ses envies de cinéma se concrétisent en effet. Il obtient un DEA de Cinéma à la Sorbonne, travaille pour Canal + comme consultant en scénario et commence à écrire des histoires qui toujours ont un lien avec ses origines métisses et cette âme polynésienne qui le passionne et qu'il tente de capturer.
En 1995, il réalise un premier documentaire Des pirogues et des hommes, sur le club de Va'a de Faaa et les courses du Heiva. En 1998, il tourne un court-métrage, Ina, inspiré du personnage de sa demie-soeur kanak, puis signe en 2008, Mes quatre morts qui raconte l'histoire d'un tahitien qui débarque à Brest pour un stage. Enfin, en 2013, il tourne Nevermore à Tahiti sur le retour d'un légionnaire demi au fenua...
Aujourd'hui, avec le long-métrage L'oiseau de paradis, Paul poursuit son travail cinématographique sur la richesse et la complexité de l'identité polynésienne.