Suivant les traces de son père décorateur, René Clément commence par effectuer des études d’architectures et réalise son premier film, un dessin animé intitulé César chez les Gaulois (1931). Puis, il abandonne ses études et se retrouve affecté au service cinématographique de l’armée. Il se fait une place dans le milieu du cinéma à travers le documentaire.
Ceux du rail, son court métrage sorti en 1943 séduit le Comité de libération du cinéma qui lui confie la réalisation de sa version longue : La bataille du rail. Reflet de l’esprit d’après-guerre, le film met en scène la résistance des Français pendant l’Occupation allemande et reçoit, en 1946, le prix du jury au Festival de Cannes. En 1948, il réalise Au-delà des grilles, un film franco-italien qui sera lui aussi primé à Cannes et recevra l’Oscar du meilleur film étranger. René Clément met au service son sens du réalisme à l’adaptation cinématographiques de livres. C’est le cas de Gervaise (1955) adapté du roman L’assommoir d’Emile Zola qui épouse les visées naturalistes de son auteur. Jeux interdits, mêlant poésie et réalisme est l’œuvre la plus populaire, mais aussi la plus dérangeante de René Clément. Le film décrit le monde de l’enfance plongé dans l’obscure réalité de la guerre. Il révèle Alain Delon dans Plein soleil (1960), Quelle joie de vivre (1961), Les félins (1964) ou encore Paris brûle-t-il ? (1966). René Clément joue sur tous les fronts en alternant entre des surproductions et des films plus intimistes. Il s’essaie à tous les genres. Élu à l’Académie des beaux-arts en 1986, il décède dix ans plus tard, la veille de son 83e anniversaire.
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