René Tanguy est né à Lesneven dans le Nord-Finistère, pays pagan réputé anciennement pour ses pilleurs d’épaves.
Très tôt il quitte la région avec sa famille pour suivre son père électricien de chantier en chantier aux quatre coins de la France et en Afrique, au Gabon, où lui et sa famille séjourneront trois années dans un petit village au bord de la jungle.
Rentré en France, il poursuit quelques années des études de photographie à l’Université de Marseille et se partage entre la Bretagne et Paris. Il collabore à la presse nationale et régionale (Libération, Le Monde, Bretagne Magazine, Armen..), documente le monde du travail en France et à l’étranger pour des groupes comme Veolia ou Capgemini. Il se spécialise également dans le portrait institutionnel .
Parallèlement il entreprend un travail singulier très marqué par son histoire personnelle, faite de départs, de voyages et de déracinements. La mémoire et l’histoire familiale y sont également en filigrane entre tribulations réelles et cheminements intérieurs.
Le titre de ses premiers travaux exposés et édités, sont l’ Étranger provisoire, 1998, relatant dix années de port en port autour du monde, les Chiens de feu, 2002, (traduction française du nom breton Tanguy), plongée dans ses albums de famille, et le Chemin de cécité, 2007, retour dans ce village africain qui l’a vu grandir quarante années plus tôt.
En 2015, il est lauréat avec Anne-Lise Broyer, de la bourse du Festival de la photographie de mer de Vannes, pour un projet à Valparaiso, sur les traces de Sergio Larrain et Pablo Neruda. Ce travail donnera lieu à une exposition et un livre, Du monde vers le monde, escale à Valparaiso, présentés l’année suivante dans le cadre du même festival.
En 2016, René Tanguy édite chez Locus Solus un nouvel ouvrage, Sad Paradise, la dernière route de Jack Kerouac, représentant six années de travail autour d’une correspondance inédite entre Jack Kerouac, écrivain culte de la Beat Generation aux États-Unis et un poète breton exilé dans les années 60 à New-York, Youenn Gwernig. Une page consacrée à ce travail est à retrouver ici.
Fin 2018, l’ensemble de ces travaux est présenté dans une exposition à la galerie L’Imagerie, à Lannion, dans les Côtes d’Armor, intitulée Absences. Une page consacrée à cette exposition Absences est à retrouver sur KuB !
La mer continue également d’alimenter son univers photographique, lui qui a participé par le passé à des collaborations sur ce thème : exposition et édition Hommes de mer au Musée de la Marine à Paris, 1999, et L’art de la mer à Paris, Tarragone et Barcelone, en 2009.