Diplômé de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne à Lorient, Simon Augade se tourne très vite vers la mise en volume et la sculpture. Son vocabulaire plastique, aisément reconnaissable, est caractérisé par l’assemblage de matériaux de récupération, fruits de ses récoltes. Il s’investit tout entier en se confrontant à la matière dans des corps-à-corps. L’artiste questionne par des conceptions sculpturales notre relation physique à nos environnements en regard de notions sociétales. Dans ses sculptures-installations qui tentent sans cesse d’agripper l’espace et le spectateur, il aborde les dualités de notre monde. C’est aussi pour lui une façon de mettre en évidence la précarité, la fragilité, l’aspect bancal et éphémère de nos vies et des espaces que l’on se construit.
Dès 2013, ses accumulations commencent à être vues dans différents sites : le domaine départemental de la Roche Jagu (Côtes d’Armor), la place du Parlement de Bretagne de Rennes ou encore l’établissement médico-social pour enfants, adolescents et jeunes adultes à Chantepie en Ille-et-Vilaine. Il s’exporte outre Bretagne lors de sa résidence à l’Usine Utopik, en Basse Normandie ou encore pour une présentation sur le parvis de l’Hôtel des Arts de Toulon. Il œuvre aussi avec le collectif Multi-Prises dont il est l’un des membres actifs.
Sa recherche le conduit auprès de groupes scolaires, avec, entre autres, le centre d’art contemporain de Rennes-la Criée, ou l’Art dans les chapelles. En 2016, à l’occasion des 30 ans du parc de sculptures du domaine de Kerguéhennec, il construit sur place une œuvre monumentale intitulée Soulèvement. 2017 est marquée par différents travaux dans le Morbihan : participation au festival Lieux mouvants au domaine du Coscro à Lignol, résidence d’artiste à Rochefort-en-Terre... L’artiste finit l’année dans les Hautes-Pyrénées, par une installation dans la cour de son ancien collège. Il est visible en 2018 au lycée professionnel Marie Le Franc à Lorient avec la sculpture Hérisse.
Simon Augade répond ensuite à une invitation de l’abbaye de l’Escaladieu, propriété du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées. Pour le parc du site, il réalise une souche de 8 mètres de haut sur 16 mètres de diamètre, en se saisissant pour la première fois des dosses de bois. L’artiste continue ses créations avec des bois récupérés, lors de son intervention pour Art à la pointe, devant le Port-Musée de Douarnenez, ou encore à la Maison de La Baie de Hillion.
En 2019, Simon Augade est visible au musée des Beaux-Arts – La Cohue à Vannes avec son installation Intrant qui investit tout le passage central du musée, ainsi qu’au festival artistique des Hortillonnages d’Amiens.