Vincent Guillot est militant intersexe français, cofondateur et le porte-parole de l'Organisation internationale des intersexués (OII) . Il a créé le mouvement intersexe en francophonie. Vincent parle de lui au masculin et au féminin.
Il est assigné garçon à la naissance. À ses sept ans, ses parents sous influence médicale lui font croire qu'il faut l'opérer de l'appendicite pour justifier une opération chirurgicale destinée à valider son assignation sexuelle. Cela l'amène à subir en tout une dizaine d'opérations pendant l'enfance. Il ignore quelle est l'exacte nature des chirurgies qu'il a subies car son dossier médical est vide sur le sujet.
Vincent comprend qu'il est intersexe en regardant un reportage sur le sujet en 2002. Il s'installe alors à Paris et prend contact avec une association de personnes transgenres, avant de se tourner vers le militantisme intersexe et plaider auprès de différentes organisations. Après avoir participé à la création de l'OII, il organise la première université d'été consacrée aux personnes intersexes en 2006, à Paris.
Vincent Guillot se positionne en faveur de ce qu'il considère comme des droits fondamentaux : l'autodétermination des personnes intersexes, l'arrêt des mutilations effectuées sur des enfants intersexes, ainsi que pour l'accompagnement psychologique des parents, avec à terme l’abolition de la mention de sexe pour tous les citoyens.
Vincent est désormais installé en Bretagne, avec son mari, dans une ferme du Finistère. Il souffre de lésions neurologiques liées aux opérations qu'il a subies plus jeune.
Retrouvez son portrait dans le documentaire de Régine Abadia, Entre deux sexes.