Au maille !
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BANDE-ANNONCE
AU MAILLE !
un film de Marie Hélia (2015)
Silhouettes familières de l’architecture de Brest, les ateliers de l’arsenal, Les capucins, lieu de labeur où ont trimé des générations de brestois et de finistériens, se métamorphosent. Cette histoire rencontre les hommes et les femmes qui ont œuvré dans ces ateliers, ils sont toujours les messagers de la mémoire du site, ils racontent leur vie ici, l’apprentissage, les machines, les amis, les grèves, la fierté d’un savoir faire reconnu de tous, ils racontent le maille !
PRIX ET FESTIVALS
Festival Territoires en images (Grand Prix du jury)
Festival de Douarnenez
>>> un film produit par Paris Brest productions
REGARD D’ETHNOLOGUEMUTATIONS SUCCESSIVES
Céline Angot, ethnologue et chef de projets culturels et patrimoniaux, a réalisé des travaux de recherche dans le cadre d’un partenariat entre Brest métropole océane, le Centre de recherche bretonne et celtique et l’association nationale de recherche et technologique.
Le plateau des Capucins en est à la fin d’une première phase de son aménagement. C’est tout un nouveau quartier qui émerge. À l’occasion de l’ouverture de ce lieu au public, nous avons utilisé le travail de collecte de mémoire réalisé par Céline Angot en 2008 (en cours de publication), thèse qui portait sur la culture/mémoire ouvrière, les savoir-faire et le patrimoine industriel de l’arsenal. Voici une sélection de onze portraits qui présentent un petit aperçu, assez varié, riche et vivant de cette mémoire encore récente.À partir de 1695 est érigé sur le plateau, dominant une boucle de la Penfeld, un couvent de Capucins qui lui a laissé son nom. À la veille de la Révolution le couvent présente, clos derrière ses murs, un ensemble de bâtiments refermés autour d’une cour intérieure. Les jardins occupent le bout du plateau au-dessus de la Penfeld. Quelques habitations viennent s’agglutiner face à l’entrée, de l’autre côté de la rue des Capucins (actuel prolongement de la rue de Pontaniou devant les Capucins).
Dès février 1790, un décret exproprie les religieux au profit de l’administration maritime, confirmé par un décret de l’Assemblée Constituante en 1791. En 1801, la Marine transforme les bâtiments en caserne. Les bâtiments conventuels deviennent caserne du parc d’artillerie tandis qu’une école des apprentis canonniers est édifiée sur une partie des jardins. La rue des Capucins devient la rue du Parc d’Artillerie.
En 1840, le lancement de la construction de trois frégates à vapeur fait apparaître l’insuffisance des ateliers du port. À partir de 1841, on construit donc des ateliers pour la fabrication des machines à vapeur sur la pointe du plateau, à la place de la caserne, à proximité des forges. Progressivement chaudronnerie, ateliers d’ajustage, de montage, d’électricité… sont construits, donnant peu à peu au bas du plateau son aspect actuel occupé par de grandes nefs industrielles. À l’autre bout du plateau, celui-ci est amputé de la “montagne du Salou”, dynamitée pour faire place aux bassins actuels, en contrebas du plateau.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, bombardements et sabotages réduisent l’outillage à moins de la moitié de ce qu’il était avant-guerre. Quant aux bâtiments, les murs ont bien résisté, mais une partie des ateliers est à ciel ouvert. Dès la fin des années 1940, les ateliers sont reconstruits. Le plateau, qui accueille aujourd’hui le nouveau quartier, reçoit quant à lui l’école des apprentis de l’arsenal, ainsi que des équipements sportifs.
À partir de la seconde moitié des années 1980, les ateliers du plateau des Capucins baissent en régime. Au début des années 2000, leur fermeture est consommée et le projet actuel de réhabilitation et réaménagement commence à prendre forme. C’est un espace de 16 hectares, en plein cœur de la ville, qui est en effet disponible. Le 15 janvier 2009, le protocole de cession du terrain par l’Etat à Brest métropole est signé. L’été le terrain est “déminé”. Le 1er avril 2010 une ouverture est faite dans l’ancien mur de l’arsenal pour évacuer les déblais des bâtiments à détruire sur le haut du plateau.TÉMOIGNAGERETOUR À L'ARSENAL
Témoignage de Michel Thépault, ancien apprenti puis ouvrier de l’arsenal de Brest, illustré de séquences glanées au cours de l’exploration des lieux aujourd'hui transformés (à l'origine, ce bloc-note vidéo n'était pas destiné à être montré). Retour à l’arsenal, réalisé dans le cadre d'une résidence organisée par l'association Enki, a régulièrement été projeté à Brest. Laurent Gontier : J'ai été surpris de l'accueil que lui ont fait les Brestois : ils découvraient enfin un espace qui leur est interdit (zone militaire) et dont tous, ayant au moins un ouvrier parmi leurs proches, avaient entendu parler.
ARCHIVEJACQUES PRÉVERT PARLE DE BREST
Filmé en plan serré, Prévert parle, pesant ses mots. Il parle de Brest avant la guerre, et après, il parle de la télévision, des femmes… Au départ, l’on est un peu repoussé par son débit laborieux, sa tristesse patente, puis le charme opère, celui des mots, d’une émotion contenue, d’une mémoire pleine de vies vécues et partagées.
REVUE DE PRESSEUN NOUVEAU LIEU DE VIE
Le Monde, Marie Pellefigue >>> Autrefois site militaire dévolu à la marine nationale, le plateau des Capucins domine le quartier de Siam, hypercentre de Brest situé sur la rive gauche de la Penfeld. Ce secteur de 16 hectares, resté fermé au grand public lorsqu’il était militarisé, a été récupéré par la ville en 2004. Elle a décidé d’y créer en partie haute un écoquartier de logements et, en partie basse autour des anciens ateliers militaires, un nouveau lieu de vie.
Télérama >>> Une cabine vitrée qui se balade au bout d'un câble dans les airs, ça vous change le regard sur la ville, fut-elle entachée des stigmates de la Reconstruction. Le téléphérique de Brest est le premier en France à être intégré dans le réseau de transports en commun de la ville.
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