Activistes
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SOMMAIRE
À l’écoute des bénévoles qui agissent dans les associations bretonnes, Inès Léraud poursuit son exploration des zones de friction entre l’économie et le social, le productivisme et l’environnement.
Dans sa série Changer le monde, elle s’intéresse à ceux qui ouvrent la voie par des pratiques réparatrices, éthiques. De quoi donner du baume au cœur à ceux qui regardent avec angoisse l’effondrement du monde .
CHANGER LE MONDE
CHANGER LE MONDE
Ils et elles sont artisans, paysans, bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés, chômeurs, conseillers municipaux, simples citoyens et œuvrent pour le bien commun, créent des collectifs d'entraide, trouvent des solutions inspirantes pour changer un petit peu le monde.
>>> une série produite par France Culture Les pieds sur Terre
L’EAU ET LE SENTIER CÔTIER
L’EAU ET LE SENTIER CÔTIER
par Inès Léraud (2016 – 29’)
Dans la première partie de ce podcast, Raymond Avrillier explique comment il a mis à jour un système de corruption dans la ville de Grenoble. Le second sujet (à partir de 16') est consacré à Vincent Esnault, 45 ans. En 2008, il a commencé à s’investir activement en faveur de l’écologie sur la commune de Fouesnant. Il s’est lancé un défi : rouvrir le sentier des douaniers de la petite station balnéaire de Beg Meil, 1,2km privatisés par les riches propriétaires le long de la côte. Un combat mené durant 32 ans par l’ASPF (Association pour la sauvegarde du pays fouesnantais), donnant lieu à cinq enquêtes publiques inabouties. La raison de ce refus ? Préserver à tout prix l’intimité des riverains. En 2014, Vincent n’y tient plus, accompagné d’une centaine de personnes, il décide d’ouvrir lui-même ce fameux sentier à la pince monseigneur et au pied de biche. Un travail éreintant, mais accompli dans la joie collective. Malgré les plaintes déposées contre lui, les riverains n’ont pas obtenu gain de cause, étant eux-mêmes accusés d’obstruer le passage. Aujourd’hui, l’un des plus beaux points de vue de Bretagne est à nouveau accessible à tous, ce qui a permis de redynamiser le petit bourg de Beg Meil.
VOLÉE DE PIAFS : SOIGNER LA FAUNE SAUVAGE EN DÉTRESSE
VOLÉE DE PIAFS : SOIGNER LA FAUNE SAUVAGE EN DÉTRESSE
par Inès Léraud (2019 - 28’)
À Languidic, dans le Morbihan, Didier Masci a fondé bénévolement Volée de piafs , le plus grand centre de soin de la faune sauvage en France. Avec son équipe, ils tentent de sauver des milliers d'animaux, la plupart victimes du bouleversement climatique.
Le 12 décembre 1999, le pétrolier Erika fait naufrage au large de la Bretagne, déversant 19 000 tonnes d’hydrocarbures dans les eaux du Golfe de Gascogne. Il faut attendre une dizaine de jours pour que les premières marées noires arrivent sur les rivages du Finistère sud et du Morbihan. Quand il entend la nouvelle, Didier Masci, un artisan de la ville côtière d’Étel, se rend sur la plage. Par inadvertance, il donne un coup de pied dans un morceau de fioul, avant de réaliser qu’il s’agit d’un Guillemot de Troïl – un petit oiseau aux airs de pingouin – couvert de mazout et respirant encore. Il est bouleversé.
Didier Masci s’empresse de récupérer un bâtiment désaffecté auprès de la mairie, rassemble des volontaires et part avec eux récupérer les milliers d’animaux mourants sur les plages. Tous les soirs, il se rend au centre de démazoutage d’une ville voisine pour y amener les oiseaux et y apprend les bases du soin des animaux.
En 2003, Didier Masci et sa compagne mettent leurs économies dans un terrain de neuf hectares et la création d’un centre de soin pour animaux destiné à accueillir 450 animaux par an, il en soigne aujourd’hui plus de 3 500. Petits et gros mammifères, jusqu’aux phoques et veaux marins, partagent ainsi l’espace avec les bêtes à plumes. Deux soigneuses, un salarié, des dizaines de bénévoles et de volontaires en service civique s’assurent que chacun est soigné avant d'être relâché dans la nature.
Morgan raconte comment elle s’occupe d’un bébé hérisson, Nicole casse des noix pour les petits mammifères, Didier récupère chaque jour plusieurs centaines de kilos de poisson au port de Lorient pour nourrir les animaux de passage au centre.
UN CONTE DE NOËL
UN CONTE DE NOËL
par Inès Léraud (2019 - 28’)
Au Cloître Saint-Thégonnec dans le Finistère, Sandrine Corre a fondé l'École alternative des Monts d'Arrée, où 17 jeunes migrants viennent apprendre le français, les maths et le breton auprès d'enseignants bénévoles.
À Langueux dans les Côtes d'Armor, Françoise Valy a créé CAJMA 22, un réseau de familles d'accueil de jeunes migrants mis dehors par l’aide sociale à l’enfance.
Fin 2018, accueillis et accueillants de CAJMA 22 fêtent Noël tous ensemble.
SE RELIER AUX ANIMAUX
SE RELIER AUX ANIMAUX
par Inès Léraud (2019 - 28')
Un éleveur de chèvres et un navigateur en solitaire partagent leur vie avec un ou plusieurs animaux. Ils racontent les moments vécus en commun et l’intensité de leurs relations.
Jean-Yves Ruelloux est éleveur d’un petit troupeau de chèvres près de Priziac dans le Morbihan. Il a inventé une façon de produire du lait sans souffrance ni mort animale. Guirec Soudée, 25 ans, est parti en voilier autour du monde avec une coéquipière un peu particulière : une poule pondeuse qui est devenue sa confidente. Elle s’appelle Monique, c’est une poule rousse et elle lui a même sauvé la vie. Au Groenland, ils sont complètement coupés du monde pendant 130 jours, avec des températures jusqu’à -70 degrés. Monique pond alors 106 oeufs et lui permet de se nourrir.
PARTAGER LA TERRE
PARTAGER LA TERRE
par Inès Léraud (2019 – 28’)
Pour défendre des zones sauvages ou agricoles, des citoyens créent des ZAD pour occuper ces terres ou des collectifs pour les racheter. Ici, tout un village s'est mis à racheter des terres de façon collective.
À Trémargat, dans les Côtes-d’Armor, un village où les quelque 200 habitants sont âgés en moyenne de 30 ans, la mairie a initié en 2013 une SCI (Société Civile Immobilière) pour acquérir les terres dans et autour de la commune.
Les producteurs locaux peuvent ainsi continuer leurs activités, souvent de l’agriculture biologique, et écouler leur production localement.
INÈS LÉRAUD
INÈS LÉRAUD
Alors qu'elle est lycéenne, c'est en travaillant comme audio-descriptrice qu’elle découvre le cinéma et s'intéresse au travail du son. Elle étudie un an à la Fémis puis entre à l'École Louis Lumière. Elle y écrit son mémoire de fin d'études sur la question du personnage en documentaire, épaulée par Dominique Cabrera. En 2006, une rencontre avec Jean-Charles Fitoussi l'amène à l'assister sur son long-métrage Je ne suis pas morte, elle écrit et réalise parallèlement des documentaires diffusés sur France Culture s’axant principalement sur les enjeux de santé publique auxquels elle est sensible, ainsi que des documentaires audiovisuels, notamment pour la chaîne Histoire. Elle étudie la philosophie en auditeur libre à l’EHESS.
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