Renaissance
12/07/2027
Un collectif de citoyens se mobilise pour la sauvegarde d’un château en ruines, bâti il y a six siècles dans la campagne morbihannaise. Qu’est-ce qui fait que ces personnes consacrent autant de leur temps à manipuler des tonnes de pierres tombées des murs, à arracher les ronces qui ont envahi le site ? Quel rêve poursuivent-elles ?
Une bâtisse spacieuse dans un environnement vierge de toute pollution, un joyau architectural qui ne demande qu’à se révéler à nouveau… il se joue quelque chose au manoir de Coëtcandec de la reconquête du paradis perdu. Ensemble ils font renaître ce site et sa mémoire, rêvant d’en faire un lieu d’utopie où le temps dévastateur serait arrêté, où les désastres de l’histoire des hommes seraient oubliés.
Le regard de Sylvain Huet a bien su capter l’esprit des lieux et de ses nouveaux anges-gardiens.
Une page KuB en coédition avec le Service Pays d’art et d’histoire de Golfe du Morbihan Vannes agglomération
LE CHATEAU DE COËTCANDEC
LE CHATEAU DE COËTCANDEC
(2022 - 13’)
Un samedi sur deux, quelques passionnés se retrouvent au château de Coëtcandec à Locmaria Grand-Champ dans le Morbihan. L’imposante bâtisse du 16e siècle, dans un état de délabrement avancé et complètement envahie par la végétation, a suscité des vocations chez ces amoureux du patrimoine. Depuis 2014, ils se relaient pour désherber, trier les pierres, désobstruer et stabiliser l’édifice inscrit à l’inventaire du patrimoine historique depuis 1939.
Entre journées passées au travail sur le site, quête de financements et recherches d’archives, les bénévoles ne ménagent pas leur énergie et se promettent d’ouvrir un jour prochain les portes du château au grand public.
Cheminées armoriées et polychromie
Cheminées armoriées et polychromie
Construit au 16e siècle, le manoir de Coëtcandec n’est habité successivement que par deux familles nobles qui le font évoluer au fil des générations.
Plusieurs propriétaires se succèdent au 20ème siècle avant que le bâtiment ne soit abandonné. Pendant la 2ème guerre mondiale, il est habité par des religieuses qui témoignent alors du délabrement de l’édifice. En 1927, deux de ses cheminées sont inscrites à l’Inventaire du patrimoine, puis c’est l’ensemble du château et de ses dépendances qui y sont inscrites en 1939. Les cheminées armoriées et polychromées sont vendues et extraites de l’édifice en 1960 pour être remontées au Château de Rohan à Pontivy. A l’issue de ce sauvetage, le bâtiment tombe en ruine.
En 2014, l’association des amis de Coëtcandec s’attaque à la sauvegarde du bâtiment en commençant par le déblaiement des trois hectares du site, complètement envahis par la végétation. Ils remettent ainsi à jour des vestiges remarquables : blasons, sculptures avec des traces de polychromie, escalier monumental, qui en font un joyau de l’architecture témoignant de la période charnière entre fin du moyen-âge et le début de la Renaissance.
La mobilisation des bénévoles a permis la prise en charge de travaux de maçonnerie, menuiserie, restauration de la tour-pigeonnier, estimés à plus de 300 000 €. L’association organise également chaque été des représentations théâtrales, musicales, des visites guidées. Une façon de faire revivre le site.
Une noble cause
Une noble cause
OUEST-FRANCE >>> Deux châteaux, deux histoires. Rien ne prédestinait le château de Pontivy et celui de Coëtcandec à Locmaria-Grand-Champ à avoir un lien. Si ce n’est une transaction de 1960. Cette année-là, des éléments patrimoniaux quittent le château de Coëtcandec pour venir garnir celui des ducs de Rohan...
FRANCE BOIS FORÊT >>> Les premiers travaux visent à la stabilisation des maçonneries et à la restitution de la tour d’escalier, celle-ci comportant une nouvelle charpente, les supports de couverture ainsi que les menuiseries des ouvertures traditionnellement en bois.
OUEST-FRANCE >>> En septembre 2020, nous avons signé avec La fondation du patrimoine pour être labellisé, ouvrir un appel aux dons et ainsi sauver le manoir, s’enthousiasme Jean-Yves Bizouarn, trésorier de l’association.
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