Alliance
Réalisé par Liswaya, dont on connaît notamment le travail auprès du groupe Her, le clip Alliance des rennais Maximilien et Praa prend pour cadre l’Axe majeur de Cergy-Pontoise.
Ville nouvelle des années 1970, Cergy-Pontoise se construit autour d’un paysage lové dans une boucle de l’Oise. Le lieu inspire, fascine autant qu’il donne le frisson, incarné par ses bâtiments signés Ricardo Bofill et Henry Bernard, entre autres. L’Axe majeur, œuvre monumentale de l’artiste israélien Dani Karavan, appelle les lignes de fuite et tend à l’échappée, laissant d’autant plus d’ouverture qu’elle est considérée comme inachevée. Plusieurs parties s’y distinguent, dont les Douze colonnes, lieu de tournage du clip. Alors que les paroles de Praa expriment le désir d’une envolée se heurtant à l’image d’une cage, peut-être d’une fatalité, le décor formule ce désir. L’étourdissement et la quête d’une spiritualité salvatrice guide ses mouvements et inflexions. Autour de sa voix au souffle dompté, doucement éraillé, métallisé et rythmé, Maximilien enroule une musique organique, ambiante, donnant mesure et respiration au désespoir des états de jeunesse, donnant espoir et beauté à cette architecture qui trouve sens sous les états existentiels de l’Homme.
Hébergés chez le label rennais,Elephant & Castle, Maximilien et Praa font partie de la nouvelle scène rennaise inspirante.
ALLIANCE de Maximilien et Praa
ALLIANCE de Maximilien et Praa
Un clip réalisé par Liswaya (2018 – 3’25)
Novatrice et colorée, l’électronique cinématographique de Maximilien et le flow hip-hop de Praa illustrent une Alliance : celle de la profondeur d'un beat épique alliée à la puissance d'une voix envoûtante. Le réalisateur Liswaya (Her, Cartier, Major...) met en image cette rencontre d’une main de maître.
Le cosmos infini
Le cosmos infini
L’idée principale derrière le clip d’Alliance était de faire écho aux paroles de Praa. Elle parle d’un sentiment d’enfermement, de cage. J’ai alors voulu représenter le temps comme cette cage dont elle n’arrive pas à s’évader. Elle revit plusieurs fois la même scène, en essayant à chaque fois d’avancer un peu plus.
L’image du cosmos, infini, de la boucle d’oreille en forme de spirale, et le décor presque lunaire et désert sont des composantes qui aident à appuyer cette idée. Il y a un côté aussi très organique au morceau qui permet de matérialiser de manière très visuelle tout ce concept. D’où l’utilisation des éléments, le vent, la pluie, le feu, qu’elle essaie petit à petit d’embrasser jusqu'à se libérer.
Nous sommes toujours très proches de l’humain, des gestuelles, regards, souffles, inspirations, expirations. Je voulais en quelque sorte créer un clip où l’on se concentre plus sur les sensations.
C’est aussi pourquoi j’ai voulu que l’on tourne en pellicule 16mm avec seulement une bobine de 11 minutes. Le rendu est naturel, il y a un côté très organique, et le fait de n’avoir qu’une seule bobine oblige à avoir une discipline et une approche toute autre. On ne fait pas des centaines de prises, on tourne seulement le nécessaire et ce que l’on ressent. Dès que la caméra tourne on entend la pellicule tourner dans la caméra, et ça déclenche automatiquement quelque chose d’assez magique.
PRAA
PRAA
Praa impose une soul moderne, aussi ambitieuse que légère. Sous ce nom se dissimule une jeune femme érudite dont la capacité à synthétiser les influences impressionne. Ces titres, se réclamant autant du RnB que d'un Trip Hop évanescent ou de la New Jack du début des 90's, s'appuient sur une production faussement minimaliste pour mieux prendre leur élan. Un univers basé sur un travail vocal foisonnant et des mélodies aux teintes mordorées qui se déploie comme un éventail d'où s'échappe un air vivifiant.
MAXIMILIEN
MAXIMILIEN
Après avoir fait ses armes au conservatoire, et au terme d’une imprégnation presque religieuse de la musique moderne au travers d’artistes tels que Justice, Daft Punk, ou encore Superpoze, Maximilien nous entraîne dans un univers électro dont les piliers sont le jazz, la pop et la soul, la clé de voûte est la musique classique, et dont le maître mot est la richesse harmonique, façonnant ainsi un langage puissant et monumental.
Puisant dans ses inspirations mais aussi dans son travail collaboratif avec la scène musicale rennaise (Her, Praa, Clarens, Cardinale), Maximilien nous offre Germini. Un premier album à la composition et aux sonorités organiques et viscérales, sublimé par ses synthétiseurs analogiques, véritable porte ouverte sur un monde parallèle où il semble contrôler sans effort les éléments. Ces derniers ne sont plus que les instruments de son expression, et mettent ainsi en exergue sa vision cinématographique de la musique.
LISWAYA
LISWAYA
Liswaya a formé sa culture de l’image très tôt grâce à ses deux frères ainés. Il observe avec attention et s’inspire de tout ce qui l’entoure, en imaginant des histoires dans un monde qui se situe entre le rêve et la réalité.
Plus tard, entrainé par un besoin insatiable de création et d’expériences, il forme un groupe de musique, puis crée et dirige un collectif d’artistes peintres et plasticiens, le tout durant ses études.
Ces expériences l’ont emmené ensuite à la Direction Artistique dans la production audiovisuelle où il a travaillé avec de nombreuses marques prestigieuses (Dior / Louis Vuitton / Nina Rocci / Azzaro / Cartier etc.…) ainsi que des photographes et réalisateurs de renoms (Jonathan Glazer/Anne Fontaine/Oliver Hadlee Pearch/Olivier Dahan/etc...)
Mais ce qui l’anime le plus reste la réalisation, où il aime façonner des univers oniriques en plaçant l’être humain au centre de tout.
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