L'avenir la fin

réalisé par Morgane Caux (2023 - 5'15)

>>> un clip produit par La Maison des Corbeaux

par Yann Canévet

L’avenir la fin se veut aux antipodes de ce que nous pouvons souvent voir sur nos écrans. Nous avons cherché une esthétique brute, primaire. Pour parler de l’avenir, il faut parler du passé. C’est à travers des vidéos de mon enfance et des encres réalisées par mon fils que le clip s’est construit. Ces vidéos de mon enfance sont les seules que j’ai en ma possession. L’avenir la fin, c’est à lire collé comme une question ou séparé comme deux options possibles. À vous de choisir. Le clip a été réalisé comme l’ensemble des clips de Sarakiniko par ma compagne via La Maison des Corbeaux. C’est ma femme qui chante en duo avec moi.

Après avoir sorti un premier album Red forest en 2022, un passage aux Trans Musicales de Rennes et sur la chaîne américaine KEXP affirme l’identité savoureuse d’un son corrosif qui en a hypnotisé plus d’un. Sarakiniko c’est son nom. À la fois celui d’une plage lunaire en Grèce et sans le savoir la traduction du sarrasin, plante emblématique de la Bretagne d’où il vient. Sarakiniko est un homme qui écrit, compose et enregistre la musique qui lui vient de ses rêves et de sa vision esthétique d’un monde magnifique en désuétude.

Après nous avoir transporté une première fois dans les forêts profondes de sa musique déchirante et sentimentale, Sarakiniko déploie ses racines dans un paysage sonore plus personnel. Une musique sophistiquée, exigeante mais taillée dans un tronc d’arbre à gros coup de ciseaux et de burins. Une pop un peu crasseuse, un peu dérangeante qu’il qualifie lui-même de mud-pop.

Son deuxième album Dehors nous renvoie à un enfant intérieur débordé par son élan vital. Un enfant naïf qui pose avec justesse quelques cris à son arrivée sur Terre. Cet album nous parle du monde du dehors et d’un monde intérieur, empli de songes et de questions qui n’ont rien de nostalgiques mais qui essaient plutôt de retrouver la fulgurante spontanéité de l’enfance. Tendre, lumineuse et terriblement fataliste, cette nouvelle étape dans le voyage Sarakiniko nous laisse en suspens dans des textes poétiques et abrupts dans sa langue de l’enfance, pour résonner encore plus primaire. Des mots percutants, des refrains entêtants à chanter jusqu’à la fin des temps.

Morgane Caux vit et travaille en Bretagne comme plasticienne, elle fabrique des univers visuels poétiques et sombres. Née en 1990 à Lille, elle étudie l’art et le design à l’ESAA Duperré et à la Sorbonne. Après un passage dans la haute-couture, elle enseigne les arts plastiques en banlieue parisienne où l'envie de dessiner et raconter renaît. Dessins, collages, estampes, matières peintes se mélangent aux mots et à la musique, s’animent et prennent vie.
Son travail s’articule autour de la quête d’un état originel, de la relation entre le sauvage et le culturel. Son lien avec la Terre et le Vivant l’entraîne dans des choix radicaux, renouant avec un art de vivre plus rudimentaire.
Elle fonde en 2020 La Maison des Corbeaux avec Yann Canévet, maison d’édition et laboratoire de création.

LIBÉRATION >>> Sarakiniko, néo new wave. Second album aussi original que puissant pour un jeune Breton qui a su s’affranchir de ses modèles pour se chercher une place singulière dans le paysage du rock français.

MOWNO >>> Dehors s’avère une véritable épopée du quotidien, combinant descriptions directes du monde environnant, éléments oniriques et méditations sur l’humanité.

ROCK & FOLK >>> Un nom qui résonne comme le mot de passe magique vers un monde plus doux, où la nature est reine. Un voyage en élévation, entre deux univers pas tout à fait palpables, et qui emporte. Loin.

OUEST FRANCE >>> Il vient de passer trois jours en résidence à Bonjour Minuit, la salle de musiques actuelles de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Sarakiniko, de son vrai nom Yann Canevet, s’est installé à côté de Moncontour avec sa petite famille. Ce lieu l’a inspiré pour composer les titres de son album Dehors, qui sort ce vendredi 13 octobre 2023.