Lonely coco trip
Le clip commence par sa fin, quand le barbecue est proche de l’extinction et les hôtes à l’avenant. On est dans l’Amérique profonde, celle des campgrounds, tronçonneuse, hache de guerre et fusil de chasse, celle de la virilité gorgée de bière.
Une fille en mob s’invite chez ces ploucs, pour tenter de les convertir à la consommation de lait de coco. Métaphore, car Lonely Coco Trip ressemble à une mission de conversion de ces idiots, invités à choisir la coconut plutôt que la pinte, la forme ovoïde plutôt que le cylindre à bière.
Force est de constater l’échec de l’entreprise, à une exception près : un gars qui passait par là et qui saisit au bond la noix de coco. Assumant sa féminité jusqu’au bout des ongles, il repartira avec la belle, laissant les beaufs cuver leur Budweiser.
Moralité ?
LONELY COCO TRIP de Born Idiot
LONELY COCO TRIP de Born Idiot
Un clip réalisé par Lucas Martin Delaunay (2018 – 3’)
Rick Hunter, Micky Hunter, Drew Hunter, Phil Powers, Gunther Mc Guire, Javier Rodriguez, et Elizabeth Von Kokosnuss se trouvent réunis entre des caravanes, des automobiles délabrées, de l'alcool, des armes et des noix de coco...
C'est parti pour le premier volet du Coco Trip des Born Idiot. Rencontre plus approfondie avec leurs 7 personnes et leur histoire complète par ici !
Looser américain et noix de coco
Looser américain et noix de coco
par Lucas Martin Delaunay
Le nouvel EP Coco Trip des Born Idiot met en image un univers inspiré et assumé des rednecks, très stéréotypé. Caravanes, alcool, automobile délabrée, sueur, fringues de mauvais goût, armes diverses, etc. sont tout autant d'éléments que les membres du groupe se sont appropriés.
En effet le typique looser américain est ici fantasmé au 30e degré, et c'est autour de ce stéréotype que le clip du titre Lonely Coco Trip se construit. Il met en scène une jeune fille (interprétée par Liza Löhmann) qui vient à la rencontre de ces personnages hauts en couleur. La narration se veut loufoque et ne délivre pas toutes les clefs du récit car Lonely Coco Trip n'est que le premier volet de l'histoire.
Si l’esthétique reste fidèle à l'univers Born Idiot et ses couleurs pastels, elle gagne en maturité d'un point de vue technique par rapports aux productions précédentes, à l'image de l'évolution du projet ces dernières années.
BORN IDIOT
BORN IDIOT
Un pied solidement ancré dans l'enfance, l’autre fuyant la grisaille de l’âge adulte : le syndrome de Peter Pan a frappé de plein fouet les Born Idiot. Avec Afterschool, leur premier album auto-produit, ces adorables détraqués ont su relater les errances d’une jeunesse passée à se nourrir de rock, de longues siestes et de bières discount sur les pavés de Rennes. Il y a dans leur son la douceur et la nostalgie des premières fois mais aussi toute la fougue incontrôlable de la jeunesse.
À côtés de leurs pompes, les cinq Born voguent à leur rythme dans un monde parallèle et confortable qui lie cynisme, révolution à deux balles et mondanité infinie.
LUCAS MARTIN DELAUNAY
LUCAS MARTIN DELAUNAY
Formé à la prise de vue cinéma et spécialisé en post-production Lucas est un touche-à-tout au sens large du terme. Cadre, lumière, montage, VFX, étalonnage, photographie, motion design ou encore mapping vidéo live sont pour lui autant de terrains d'exploration et d'expression. Il entretient un lien artistique solide avec Lucas Benmahammed (et de fait les Born Idiots) depuis des années en réalisant des clips et photos de presse pour ses différents projets musicaux.
Cinq idiots plein de talent
Cinq idiots plein de talent
RADIO LASER >>> Born Idiot, La naissance d’un groupe Ice-Cream
SENSATION ROCK >>> Voici poindre Lucas, Tiago, Clem, Louis et Guigz, cinq malins sobrement baptisés Born Idiot. Débutée en 2015, la réunion de ces cinq larrons rennais accouche d’une savoureuse indie pop, papillonnant ponctuellement aux marges d’un rock mélancolique
SOURDE OREILLE >>> Parfois, la pop n’est pas une histoire sérieuse. Elle n’a pas la prétention de l’être et ne le deviendra jamais. Quand Born Idiot débarque avec ses morceaux de trois, quatre minutes, son insouciance et la tête dans la lune, on ne peut que clapper fort des mains. Rencontre avec son chanteur Lucas Benmahammed qui nous parle de sa belle bande de branleurs bretons.
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