Maryland
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Une aventure solaire à l’esthétique fabuleuse
Elephanz présente en collaboration avec Eugénie le titre Maryland, issu de son dernier album. Un cocktail électro indé d’où Romain Daudet-Jahan, réalisateur du clip, a fait surgir une aventure solaire à l’esthétique fabuleuse. Il transpose les Elephanz, en duo de Robinson Crusoë sur l’île de Maryland. Ici, la nature a repris ses droits, seule perdure la silhouette sombre et massive d’un blockhaus, échoué sur la plage comme épuisé par le temps. Reprenant les codes du roman d’aventure, de l’impromptu, et du jeu, Romain Daudet-Jahan conçoit pour cette version francophone du titre Elephanz, un scénario largement nourri des univers de Peter Pan (1902) ou de Jumanji (1981). Là, les brigands, se font guerriers vêtus de jeans cousus et recousus qui ne laissent entrevoir que leurs regards étincelants. Aux masques s’ajoutent leurs armes, des lances et bannières faites d’accumulations de couteaux et de talismans de toutes formes. Les capsules en métal se mêlent aux cuillères, les tissus troués par les mites, aux dagues de pirates. Les occupantes de l’île, véritables amazones portent les Elephanz dans la forteresse de béton nichée dans les dunes.
La lune, gigantesque, se détache du ciel d’un bleu saturé - une lune de conte de fée ou de roman épique. Le jeu se poursuit. Enfermé dans sa cellule, le duo ne s’avoue pas vaincu. Il sera mené pour la dernière partie de ce jeu grandeur nature au centre de la danse rituelle des guerrières, intégrant ainsi la tribu de Maryland. Une fin de partie enjouée et légère, portée par le refrain, véritable envolée vocale du chanteur des Elephanz. Un conte qui prend fin avant le coucher des deux lunes. L’aventure, teintée de motifs liés à la découverte renforce le sentiment de grande liberté qui se dégage de Maryland.
Débuté comme une aventure, le clip agit en définitive comme une passerelle vers un autre monde, celui du temps qui file, où mille expéditions prennent vie le temps d’une journée, le temps de jouer, le temps de l’enfance, celui des masques, des histoires rêvées.
MARYLAND de Elephanz
MARYLAND de Elephanz
un clip de Romain Daudet (2018 - 3’39)
Dans un monde post-apocalyptique, John et Max traversent une forêt et une plage en quête de Maryland. Mais ils sont faits prisonniers par un groupe de guerriers qui se révèlent être des femmes prêtes à les sacrifier. Comprenant le danger, John et Max dansent et chantent et électrisent tout le groupe qui les libèrent pour danser en une transe collective autour d’un feu. Au matin, les deux frères s’échappent et s’éloignent vers le large en barque à la recherche de Maryland.
Partager une transe collective
Partager une transe collective
par Romain Daudet
Lancés dans une quête à travers la nature pour trouver Maryland, John et Max sont les personnages de ce clip à la fois visuellement travaillé et empreint d’humour. Nous tournons en cinémascope pour des images épiques et cinématographiques. Il montre une image sincère d’Elephanz, influencée par le cinéma de genre, plus précisément le post-apocalyptique. De l’autre côté de l’océan, Eugénie les attend et les appelle, dans un autre espace mais un même temps, un monde où seuls de grands bunkers subsistent après la chute de la civilisation.
Ce sont des personnages ballotés par les événements, restant toujours élégants mais aussi candides et réellement étonnés de l’effet que produit leur musique sur les amazones.
Le spectateur est connecté à eux pour suivre l’évolution de l’intrigue. Les femmes qui les retiennent prisonniers sont fortes, disciplinées, dangereuses. Je veux éviter à tout prix le cliché américain des créatures parfaites entourant les chanteurs, mais au contraire faire de ce groupe une entité forte, où les femmes - malgré leurs différences d’âge et de style, sont représentées comme des individus libres et sans merci. C’est par choix qu’elles libéreront John et Max : pour danser et partager une transe collective.
ELEPHANZ
ELEPHANZ
Jonathan et Maxime sont deux frères qui créent depuis toujours. Dans leurs oreilles d’adolescents s’entremêlent les mélodies des Beatles, Polnareff, the Kinks, Bowie ou encore Gainsbourg…. et puis vient le jour où tous ces accords pop sont maîtrisés et la nécessité d’expression s’impose comme une évidence en français, en anglais, en solo, en duo.
C’est le bon moment…
Autour du piano les deux frangins se mettent à composer des montagnes de chansons en toute confidentialité jusqu’à ce jour déterminant où ils vont jouer devant un public dans un club de Nantes. Ils assurent, s’éclatent et c’est la révélation !
Il faut choisir un nom, ce sera Elephanz : mais oui cela vous dit quelque chose, bien sûr ! Un premier EP sort en 2009 : Ideal Roommates.
C’est leur laisser-passer pour se faire remarquer et participer aux Transmusicales de Rennes et bingo, ils remportent dans la foulée en 2010 le prix Chorus de Hauts de Seine.
Un deuxième EP suit en 2011 réalisé en partie par Pierre Guimard (Lilly Wood & The Prick ) et mixé par Antoine Gaillet (M83, Toxic Avenger ...).
Un titre ultra efficace : Stereo.
La liste des radios qui vont s’emparer de ce morceau est très longue ( Radio Nova, Le Mouv’, Hit West, Fip et de nombreuses web radio dont Oui FM) : partout en France cet ovni envahit les ondes. Le clip se retrouve sur M6 et le groupe qui se produit désormais en quatuor investit des salles prestigieuses. Sur scène, le groupe se compose de Jonathan au chant lead et à la guitare électrique, de Maxime au contre-chant et aux claviers, de Clément à la batterie, et de Thibaud à la basse et à la trompette. Leur technique est rodée, leur discours affirmé. C’est le bon moment…
L'envie d'un album s'impose alors à eux. Pour le réaliser et le mixer, ils vont faire appel aux nouveaux ambassadeurs de la French Touch : Florent Livet (Cassius, Phoenix, Housse de Racket, Bloc Party ), Aymeric Westrich ( Aufgang, Kery James) et Pierrick Devin ( Alex Gopher, Brain Leech, Jenifer).
Le résultat est un mélange de refrains imparables servis par une écriture polymorphe raffinée. Les textes sont tantôt cyniques et acerbes, tantôt tendres et pleins d’espoir, souvent en empathie avec l’anti-héros moderne, déçu, largué.
C’est le moment donc pour ces jeunes nantais de s’émanciper et de faire leur place dans le paysage de la pop au-delà des frontières.
ROMAIN DAUDET
ROMAIN DAUDET
Romain Daudet-Jahan grandit en Afrique puis au Moyen Orient. Après deux années à Ciné-Sup il approfondit ses études de cinéma avec le Master Ciné-création de la Sorbonne. Parallèlement il continue à réaliser des clips et des films dont un TFE de la Fémis qui prend la forme d’une comédie musicale. Suivront Off the records, documentaire musical financé par OCS et le CNC puis Kaboom, film expérimental multi-sélectionné.
Passionné de science, Romain écrit des scénarios mêlant naturalisme et science-fiction, comme son premier long en écriture, La disparition des étoiles, et son prochain court métrage, Les Champs Magnétiques produit par Films Grand Huit.
Solaire et dansant
Solaire et dansant
AFICIA, Christophe Ségard >>> Une piste présente sur l’album et qui s’offre aujourd’hui deux atouts majeurs. Un clip et la voix d’Eugénie, elle qui séduit le public avec Vents contraires et qui était présente lors des premières parties d’Elephanz.
MADAME FIGARO, Baptiste Erondel >>> Eugénie, nouveau talent de la scène électro-pop française Christine & The Queens, Zara Larson, Imogen Heap, Alan Walker, Kygo, Frank Ocean, Coldplay, Møme… L'artiste se réapproprie tous les styles qu'elle métamorphose à l'aide de son timbre de voix puissant et unique - et qui attire les maisons de disques.
LE NOUVEL OBS, Elisa Prejeant et Juliette Prigent >>> Eugénie, la jeune pousse de l'électro-pop Après la publication de son deuxième single Vents contraires et l'attente de la sortie de son album, Eugénie s'impose pas à pas sur la scène électro-pop française.
3 février 2020 07:04 - Nelly Bescher
De belles découvertes