Pourquoi les filles sont-elles si cruelles ?

réalisé par C. Le Pivert, G. Mordret, M. de Bisschop et M. Jean (2024 - 5’05)

Pourquoi les filles sont-elles si cruelles ? suit le parcours d’un jeune homme visitant une exposition dans une étrange galerie souterraine. L’homme, qui n’a pas l’air de trop savoir ce qu’il fait là, paraît intrigué par les tableaux qui représentent des corps de femmes. Au fur et mesure de sa déambulation, on comprend qu’il se questionne et que cette visite ne va pas le laisser indemne.

par C. Le Pivert, G. Mordret, M. de Bisschop et M. Jean

Avec ce clip, on a voulu mettre en scène un protagoniste qui incarnerait l’homme dont parle la chanson. Un homme malheureux en amour qui se pose en victime face à ses déceptions amoureuses. Tout l’enjeu du clip est de rendre compte de l’ambiguïté et de la dimension parodique de la chanson.

L’idée de départ était de mettre en avant le travail de l’artiste Marine Jean a.k.a. Jean Max 2000 qui aborde le thème du corps féminin et du regard que la société peut porter sur lui, le but étant de faire vivre au spectateur l’expérience d’une véritable exposition à travers le regard du personnage principal.

Le protagoniste va vivre son parcours au sein de l’exposition comme une forme d’introspection sur son rapport aux femmes. D’abord sceptique devant les œuvres, il va se montrer de plus en plus intrigué devant les cartels qui reprennent les paroles de la chanson. Les heures noires qu’il traverse le plongent littéralement dans le noir. Apparaît alors une femme vêtue de blanc qui lui explique qu’il ne sait pas s’y prendre et qu'il est sûrement la propre source de son malheur. Cette femme le délivre ensuite du cordon ombilical qui sort de son ventre. Elle le mène finalement devant un tableau géant que plusieurs hommes contemplent en discutant ; point d'orgue de ce voyage initiatique vers la maturité que ces hommes ont atteint avant lui.

En termes de réalisation, on s’est amusé à piocher dans l’esthétique kitsch des années 2000 et dans certains codes du nanar, avec la scène du cordon notamment, afin de tourner en dérision le côté puéril et parfois absurde des paroles.

Gwen Mordret, alias Vain, a passé plusieurs années à officier en tant que guitariste dans The Slow Sliders avant d'entamer un projet solo dans sa langue natale avec pour volonté d’écrire de bonnes chansons en utilisant des mots simples.

Sans fausse poésie ni artifices, Vain écrit une musique sophistiquée où quatuor à cordes, pianos rétros et guitares indie se croisent autour d’une voix à fleur de peau. Ces textes nous parlent d’histoires d’amour passées, de doute, d’attente... Vain ce sont des chansons parfois graves, parfois ironiques mais toujours touchantes.

Clovis le Pivert est musicien, graphiste, vidéaste, au service de projets et d’univers variés. Il cofonde et rejoint plusieurs groupes, comme Trainfantome, Fairy Tales in Yoghourt, Vain, le Collectif Abandon, etc., et collabore avec des compagnies de théâtre, toujours en quête de nouvelles formes d'expression et de collaborations créatives.

Artiste polyvalente, Marguerite de Bisschop jongle avec passion entre ses activités de comédienne, chanteuse et régisseuse lumière. Par la diversité de ses expériences dans le milieu du cinéma et du théâtre, elle s’illustre autant sur scène que dans les coulisses, où elle brille par sa maîtrise technique et son talent. Impossible à arrêter, lorsqu’elle n'est pas occupée par ses propres projets artistiques, elle aime collaborer à ceux de ses amis.

Marine Jean, alias JEANMAX 2000, est une jeune artiste peintre qui, après un bref passage en faculté d’arts plastiques à Paris, a choisi de suivre son propre parcours. À travers ses peintures, dominées par le bleu et le rose, elle interroge le regard extérieur posé sur l’identité et le corps de la femme. Sa série actuelle, amorcée il y a plus de cinq ans, explore une quête intime de soi face aux attentes et aux projections de la société sur la féminité.