Travel

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Une expérimentation pour l’amour du beau

À la poursuite de l’utopie, de la beauté. Des corps nus dans une nature sublime.
Le court métrage que nous livrent Arthur D’Haeyer et Deva Flandez a le parfum de la rosée, de la cendre, du sable et du premier amour. Avec des appeaux, ou des ocarinas, ils créent un univers sonore que ne renieraient pas les Pink Floyd, période Ummagumma. Imaginative, mêlant la voix aux murmures de la poussière ou de l’eau, Travel est la bande son d'une œuvre visuelle, une ode psychédélique sans fioriture. Une ode à l’âme hippie qui sommeille en chacun de nous,


une fantasmagorie qui nous plonge entre le ciel, les hautes herbes et les motifs kaléidoscopiques.
Il n’y a pas d’histoire en fait, il n’y en a pas besoin. Seulement le regard bienveillant porté sur ces amoureux. Se laisser porter par Travel, c’est retrouver la tendresse des amours naissants, quand tout semble absolu et limpide. C’est dans ce rêve qu'Arthur D’Haeyer et Deva Flandez ont décidé de nous plonger. Une mise en scène pour accompagner le souffle de cette musique pétrie d’instants planants, d’expérimentations musicales.
Le poète Santiago Amigorena se remémorant cette période dans Le Premier Amour, écrit : Mais comment trouver les mots justes pour la forme de la forme de ses seins ? pour le secret du secret de son sourire ? pour la profondeur ineffable de son regard sombre ? Je voulais la traduire comme on traduirait un poème d’une langue qu’on aime – mais qu’on ne comprend pas. C’est un peu de cela que se nourrit Travel : une expérimentation pour l’amour du beau.

CLIP

TRAVEL d'Arthur D'haeyer

un clip réalisé par Arthur et Deva (2018 – 13’)

Du désert de cendres aux gouttes de lumière, ce voyage parmi les sens est une méditation énergétique sur la beauté de la vie, l'amour inconditionnel, le mouvement brut, la nature primaire. Réalisé à quatre mains, ce film impressionniste est un véritable chant du cœur qui nous emmène hors de l'espace-temps.

INTENTIONS

Entre réalisme et onirisme

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Arthur : J'ai enregistré Travel dans mon petit studio au retour d'un voyage estival rocambolesque. Sur ma guitare tout-terrain bourgeonnait au fil des semaines d'aventures des idées morcelées, des îlots séparés qui ne se joignaient qu'hasardeusement.

Tout prit sens en rentrant chez moi quand je compris que chaque fragment mélodique avait sa place dans une grande mosaïque luminescente. La progression musicale émotionnelle reflétait alors le cheminement géographique sentimental. Sur le long squelette de guitare et de chant ont ensuite poussé des arrangements soyeux qui sont la chair de ce morceau hybride aux multiples facettes.
Quelques mois après la sortie du disque, j'ai fait appel à mon amie et grande compagne de voyage, Deva Flandéz, pour créer notre premier film musical, sans budget mais avec beaucoup d'inventivité !

Arthur et Deva : Les yeux fermés, on a laissé la musique dessiner en nous de nouvelles images, des situations rêveuses, protéiformes. Sa puissance évocatrice nous comblait de scènes minérales, terreuses, liquides, vaporeuses. Des liesses herbacées, des tourbillons psychiques, des frissons charnels.


On s'imaginait pouvoir observer les humains depuis les yeux d'un insecte ! On a décidé de développer cette variété et de suivre toutes les inflexions de la composition, non pas pour lui coller à la peau mais pour tenter de rendre le son visible. Les nombreuses scènes qui se succèdent sont comme les chapitres d'un conte surréaliste.

On a plus spécifiquement voulu travailler l'idylle, l'idéal. Faire exister et donner à voir des choses belles et harmonieuses. Que la pierre qu'on délivre au monde soit une pierre précieuse. L'élévation, la chute, le bonheur de la découverte, la légèreté chaleureuse, l'épuisement. On a mis en scène ce qu'on fait dans la vie et qui nous tient à cœur, mais on a aussi filmé de véritables moments d'existence. Être énergisé par les éléments, nu au soleil, l'eau scintillant sur la peau, courir et danser dans l'herbe, observer les arbres. Montrer la joie, la folie, des formes de l'amour, une tendresse sensuelle...

Loin du vacarme urbanisé, dans une nature omniprésente, on s'est efforcé de limiter les références pouvant témoigner d'un espace-temps défini. On navigue ainsi mieux entre un réalisme et cet onirisme qui nous est si cher. Capter une atmosphère rêveuse, vaporeuse, floue. Offrir de se laisser glisser dans le large nuage de l'ubiquité sensitive. Et c'est bien l'amplitude qui nous intéresse, d'une bouche entrouverte jusqu'à la cime des cumulonimbus, du micro-mouvement d'une main caressante à l'éruption d'un solo de batterie, d'une fête champêtre jusqu'au bad-trip.

Ce dernier est d'ailleurs essentiel dans le film pour contraster et enrichir l'expérience du voyage, qui est loin d'être toujours bienfaisante. Les sens se mêlent, le feuillage devient hostile, le rythme s'emballe, le corps trébuche. Pourtant, il n'est pas nécessairement néfaste, c'est simplement l'expression quasi-simultanée de tous les tourments d'une âme. En vérité, c'est une couche de conscience qu'on déchire pour accéder à un niveau plus profond de découverte de soi. Dans une nature soudain moins accueillante, la voix d'outre-tombe parle de notre mémoire cellulaire millénaire, des particules premières, des atomes, des étoiles, de nos cerveaux. Nous avons évolué du singe, des bactéries, mais plus anciennement encore des astres et des galaxies. On a voulu montrer comme c'est vertigineux mais surtout combien ça peut nourrir et donner confiance. Alors on se dit qu'on s'aime, on gravit des montagnes, on s'échange de la tendresse, on nage comme des frère et sœur, on fusionne, on crée de la beauté, on écoute le son des larmes et nos consciences disparaissent. Tu es juste là, on va au soleil ?

BIOGRAPHIE

DEVA FLANDÉZ

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Photographe, danseuse, amoureuse de la nature et du voyage, en constant mouvement, poursuivant le bonheur et l'amplitude de l'esprit, elle est une chercheuse infatigable de plénitude.
Après ses études des Beaux-Arts à Madrid et à Nantes, Deva crée son propre labo de photo argentique : C'est dans ce petit endroit rougeâtre qu'ont lieu des magies que j'admire : capturer le temps et dessiner avec la lumière. Sa curiosité l'amène à expérimenter dans différents champs liés à la création, comme la danse contemporaine, les arts du cirque ou la couture artisanale. La photographie, la vidéo, l'écriture et le dessin sont les bases qui l'aident à transformer la matière première du monde en jeu créatif.

En nageant dans l'inconnu comme dans un ventre maternel, elle est confiante en la nouveauté et stimulée d'apprendre de tout ce qui l'entoure. Elle aspire à une vie pleine d'amour et de beauté, de profondes coalitions humaines, de vifs projets cinématographiques, littéraires, scénographiques et d'aventures infinies.

BIOGRAPHIE

ARTHUR D’HAEYER

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Musicien, voyageur, amoureux de la nature, diplômé de l'école des Beaux-Arts, il est passionné de son, de cinéma, de musique, de philosophie, de cuisine...
Il est animé d'une curiosité intarissable qui le pousse à observer les choses aussi bien à travers une loupe que depuis le lointain cosmos : des plantes et insectes aux relations humaines, en passant par le très controversé sens de l'existence, qu'il replace dans le temps long de l'histoire de l'univers.
Fasciné par la pulsion de vie et pétri d'un désir de beauté et d'amour, il tente de faire de chaque instant un nid de création et d'harmonie.
Après deux années d'un quasi ermitage dans son petit studio en Bretagne, il sort à 23 ans son premier album Amour qu'il réalise entièrement seul. Un jazz évolutif et planant aux accents rock progressif et aux contours psychédéliques qui vous emporte et vous caresse l'âme.
Il rêve de monter un groupe de musique rayonnant, de composer des bandes-sons pour le cinéma, de réaliser d'autres films, d'écrire des livres, de se baigner dans toutes les eaux et de respirer tous les airs du monde, de passer entre les mailles de la haine et de filtrer la noirceur pour la rendre lumière.

COMMENTAIRES

  • 31 octobre 2018 12:52 - michel

    ⭐⭐⭐⭐⭐
    Pureté, poésie, fraîcheur, innocence, ...
    Que du bonheur.
    Merci.

  • 23 octobre 2018 22:14 - DUPUICH

    Finesse,délicatesse très beau travail collectif.Encouragements.

  • 2 octobre 2018 23:32 - Bonnec

    Magnifique, enfin de la beauté de l'innocence dans un clip très travaillé. Je plane encore...c'est sensuel à souhait et le tout baignant dans une atmosphère très peace and love

CRÉDITS

musique Arthur D'haeyer

image, montage Arthur D'haeyer, Deva Flandéz

album Amour

Artistes cités sur cette page

Deva Flandèz

Deva Flández

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Arthur D'Haeyer

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