Au cœur de l’Hypocrite
Des jeunes en réinsertion découvrent le milieu artistique rennais en fabriquant un journal culturel : l'Hypocrite. À l'occasion d'un numéro sur le thème des identités culturelles, Pauline Goasmat est allée saisir le processus de réflexion et de fabrication qui conduit à l’édition de l’ouvrage de douze pages tirées à 500 exemplaires. Son film, sensible et juste, restitue l’atmosphère qui a régné dans le groupe et surtout, la manière dont ce travail a été résiliant. Mettre des mots sur une souffrance, donner une forme sensible au mal-être - dessinée, écrite, chantée - se nourrir d’œuvres, les assimiler, les partager… Au cœur de l’Hypocrite nous entraîne dans la dimension émancipatrice de la culture : s’autoriser à exprimer qui l’on est, ce que l’on pense, porter un regard sur les autres, dépasser les déterminismes, sortir du dénuement par la création ; embrasser la culture pour faire société. Nous avons tous des fragilités, des peurs, nous sommes tous amenés à nous tutorer / supporter les uns les autres. Le projet Entrée libre prend la culture à bras le corps, pour faire société.
AU COEUR DE L'HYPOCRITE
AU COEUR DE L'HYPOCRITE
de Paulin.e Goasmat (2016 - 11')
Des jeunes en réinsertion découvrent le milieu artistique rennais en fabriquant l'Hypocrite, un journal culturel. Un film, sensible et juste, pour saisir le processus de réflexion et de fabrication qui conduit à l’édition de l’ouvrage de douze pages tirées à 500 exemplaires. On y ressent l’atmosphère qui a régné dans le groupe et la manière dont ce travail a été résiliant.
Entrée libre
Entrée libre
De nombreux jeunes en situation de vulnérabilité sont exclus des champs artistiques et culturels pour des raisons symboliques, sociales et financières. Le projet Entrée Libre de l'association Tout Atout leur propose avec un accompagnement social ou éducatif dans lequel ils sont incités à s’engager, s’exprimer, créer du lien social et acquérir des compétences qui leur permettront d’être valorisés et de s’insérer. L’action se déroule autour du quartier de Cleunay à Rennes et de sa MJC, l’Antipode. Les participants ont entre 16 et 35 ans, issus de l’immigration, en souffrance psychique, en situation de handicap moteur, en rupture sociale, déscolarisés, sous main de justice ou protection de l’enfance… ils ont en commun de rencontrer des difficultés dans leur parcours de vie et de rechercher une dynamique d’insertion ou du moins de (re)mobilisation. Invités à découvrir des spectacles, des artistes qu’ils ne seraient probablement pas allés voir seuls, les jeunes deviennent les reporters de leur expérience. Au-delà d’être simples spectateurs, leur immersion dans le milieu culturel les amène à développer leur esprit critique.
Paulin.e Goasmat
Paulin.e Goasmat
Diplomé·e des Beaux-Arts de Paris-Cergy avec les félicitations du jury, Paulin·e Goasmat a réalisé plusieurs court-métrages sélectionnés en festival et a remporté le prix de la mise en scène au Festival de St Etienne pour le film Autopsie. Iel réalise également, depuis 2009, des clips musicaux avec un style cinématographique. D'abord avec le groupe As the stars fall, puis avec de nombreux artistes tels que Heather Greene pour Argon 40, Mathilde Forget, TINY FEET, Star FK Radium et Merzhin. Elle se fait remarquer avec Olafur Arnalds, Linkin Park et Patrick Watson, en se classant finaliste aux Genero Awards.
Entre deux tournages, Paulin.e ressort également son appareil photo argentique, pour réaliser des pochettes d’album et des photos de concert. Paulin.e vit actuellement à Rennes, travaille entre la Bretagne, Paris et parfois même l’Islande, dont iel est tombé sous le charme.
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