Cornemuse
Vous connaissez sans doute le fameux air de cornemuse Amazing grace, standard des standards de la cornemuse écossaise. Mais l'instrument de musique celtique qu’on retrouve dans divers endroits du monde, est riche d’histoires et de déclinaisons. Peut-être avez-vous toujours désiré apprendre la cornemuse, ou nourrissez-vous simplement une curiosité pour la cornemuse bretonne. Ou peut-être êtes-vous simplement férus de ballade irlandaise, ou que vous vous rêvez sonneur. Quoi qu’il en soit vous êtes au bon endroit, puisque cette page offre un ensemble d’œuvres touchant de près ou de loin à la cornemuse.
L’or des Mc Crimmon, cornemuse écossaise
L’or des Mc Crimmon, cornemuse écossaise
Pour L’or des Mac Crimmon, le cinéaste-écrivain Gérard Alle a marché dans les pas du joueur de cornemuse Patrick Molard, pour concevoir un film-voyage, dans l’espace, dans le temps, dans le son.
L’histoire du musicien breton est totalement hors-norme, puisque la vocation qui l’a poussé à apprendre la cornemuse l’a conduit au sommet de cet art, dans le pays où cet instrument est roi : l’Écosse. Et c’est une fois ce chemin parcouru qu’il fait une découverte stupéfiante : en plus de manier la cornemuse bretonne comme personne, il serait un descendant d’un roi d’Écosse.
Au-delà de ce récit, le film nous amène à réfléchir sur la difficulté qu’ont nos oreilles à apprécier les stridences de la cornemuse, et donc sur la dimension culturelle d’un son musical. Il est question aussi du souffle spirituel qui habite la grande musique celtique et de son appauvrissement quand les instrumentistes ne connaissent plus cette transcendance.
Ce documentaire sur l’instrument de musique celtique abreuve enfin notre regard, avec des vues des Highlands, austères et sublimes combinaisons de minéral et de végétal, une parade de beaux kilts, et de certains exemplaires de cornemuse écossaise, fait d’une poche et de tuyaux en bois, dont la perfection n'a rien à envier aux Stradivarius.
Ceol mor, grands joueurs de cornemuse
Ceol mor, grands joueurs de cornemuse
Le 26 avril 2016 au TNB, Patrick Molard créait Ceòl Mòr, un genre musical nouveau, à la croisée de la grande musique celtique de bag pipe et du jazz. La grande et âpre musique écossaise de cornemuse qui, par l’agencement de ses mouvements, évoque le raga indien. Les frères Molard, deux joueurs de cornemuse, s’en sont emparés pour la réinterpréter avec des musiciens invités à partager cet exigeant vocabulaire. Cette musique des hautes terres d’Écosse porte en elle la mémoire d’un monde. Plus qu’un genre musical à base de cornemuse, c’est une forme de poésie avec des notes, qui dépeint l’univers des clans de l’ancienne Écosse. Depuis trois ou quatre siècles, ces chefs-d'œuvre étaient uniquement interprétés à la cornemuse, jusqu’à ce que Patrick Molard, avec la complicité de son frère Jacky qui signe les arrangements, se lance dans une transposition orchestrale, inédite dans l’histoire de cette musique. Patrick Molard est très tôt émerveillé par la cornemuse. Tout commence à la fin des années 50 quand il voit défiler un des meilleurs pipe-band écossais de l’époque : la formation de la police d’Edimbourg ! À 14 ans, il commence à apprendre la cornemuse et la bombarde avec le bagad de Saint-Malo. En 1967, il rencontre Jakez Pincet, spécialiste breton de la cornemuse écossaise qui l’intègre au pipe band An Ere, auquel il sera fidèle jusqu’en 1973. A cette époque, Patrick Molard gagne un certain nombre de concours de solistes, jusqu’à se présenter au concours de cornemuses de l’île de Skye. Il se forme dès lors auprès des deux plus grands joueurs de cornemuse et de Ceòl Mòr du 20e siècle : Robert U. Brown et Robert B. Nicol, musiciens personnels de la reine Elisabeth, en Écosse.
Couleur du monde, au son du biniou
Couleur du monde, au son du biniou
Ronan Pellen a commencé à étudier la musique au conservatoire dès son enfance : il a d’abord pratiqué le violoncelle, puis s’est tourné vers la cornemuse et la guitare. C’est après un voyage en Irlande à dix-huit ans qu’il donne à sa pratique, plutôt classique, de la guitare une orientation bretonne.
Sylvain Barou est spécialiste de flûte bretonne et irlandaise mais son répertoire est ouvert aux influences moyen-orientales, son jeu s’étend à d’autres instruments tels que le biniou kozh, le duduk arménien, la flûte indienne et la cornemuse irlandaise. C’est sa rencontre avec le flûtiste breton Jean-Michel Veillon à l’âge de 15 ans qui l’initie à la musique et aux instruments de musique celtiques. Il a joué pour de nombreux compositeurs (notamment Denez Prigent, Dan Ar Braz) et s’est produit en son nom dans des festivals tels que les Vieilles Charrues en 2017.
Julien Stevenin ne joue pas de cornemuse, contrairement à ses confrères, mais a commencé son apprentissage musical avec la basse électrique. Il a ensuite étudié le jazz et la contrebasse au conservatoire de Rennes. Il a accompagné de nombreux artistes et a participé à des festivals en Europe, au Mexique et au Moyen-Orient. Il continue d’explorer sa discipline afin d’étoffer et diversifier sa pratique de la musique.
Ensemble ils forment le groupe Istan Trio depuis 2009. Éléonore Fourniau les a rejoints à l’occasion de Couleurs du Monde. Des ballades irlandaises à la cornemuse au jazz moyen-oriental, le groupe explore la musique traditionnelle sous toutes ses formes
Adieu, chant et cornemuse
Adieu, chant et cornemuse
Le groupe Super Parquet mêle techno, banjo et cornemuse pour raviver l’esprit des bals musette.
En novembre 2019, Super Parquet sortait un premier album éponyme, savant mélange d’instruments, de thèmes traditionnels proche de la musique celtique et de sonorités électroniques. Signé sur le label Pagans, cet opus est l’aboutissement de plusieurs années intenses de scène, qui ont conduit le groupe des bals populaires jusqu’aux plus grands festivals de France. Ce titre est loin de l’air de cornemuse Amazing grace, mais l’instrument écossais fait quand même entendre sa voix bourdonnante en arrière plan.
Une nuit en Bretagne, fest-noz musette
Une nuit en Bretagne, fest-noz musette
La cornemuse est aussi synonyme de fêtes, et ce documentaire en donne un bon aperçu. En Bretagne et dans le monde, les observateurs dénombrent environ un millier de fest-noz par an. Ce n’est donc pas les occasions qui manquent pour les amateurs de danse, les chanteurs et les musiciens de se retrouver pour vibrer au son du biniou et de la bombarde !
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