Vanité
Un cinéaste confiné dans un appartement parisien se met à poétiser son quotidien sous l’influence d’un Château Margaux 93. Il en ressort une vanité, un genre classique en peinture, moins présent en cinéma. Dans Débordement, les fluides s'écoulent en pure perte, tandis que dans le voisinage les corps exultent. Représentation allégorique de la mort en temps de pandémie, le film se construit sur des métaphores du temps qui passe et de la vacuité de l’existence. Sylvain Vallas s’avère impressionnant dans l’exercice, qu’il aborde sur le ton d’une plaisanterie à mi-voix, comme si la vie s’était bel et bien arrêtée et qu’il s’exprimait depuis l’antichambre du jugement dernier.
DÉBORDEMENT
DÉBORDEMENT
de Sylvain Vallas (2020 - 15')
Un homme confiné dans son appartement décide d'ouvrir un Château Margaux. Le monde part en vrille, c'est l'occasion !
Dérivé d'images
Dérivé d'images
par Sylvain Vallas
Pour ce court métrage je revendique une réalisation inversée : avec l'intention de capturer des images dans un premier temps pour ensuite écrire un scénario à partir des émotions et des sensations qu'elles suscitaient en moi. L'idée était aussi de respecter le confinement et de réussir à créer et à associer des images riches de sens, avec ce que m'offrait le cloisonnement dans un seul et unique appartement.
À l'écriture, avec l'aide de Violaine Fimbel, nous avons imaginé l'étrange histoire d'un personnage marginal.
Avec le narrateur, Quentin Cabocel, nous avons travaillé à distance à la construction de son personnage dérangé, reflet d'un monde à la dérive. Avec Slip de bain, graphiste associé à cet univers, vous aurez le plaisir de découvrir un générique imaginé et conçu par ses soins pour accompagner ce récit confiné.
Sylvain Vallas
Sylvain Vallas
Après une brève mais nourrissante année à Rennes 2 en Arts du spectacle, Sylvain Vallas se dirige vers l’ESRA (École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle) d’où il ressort diplômé en 2019. Il choisit de se spécialiser dans l'image en vue de maitriser la direction photographique tout en continuant d’accorder un véritable intérêt pour l’écriture scénaristique et la réalisation.
C’est au cours de ses études qu’il réalise Horace, un court-métrage qui ira jusqu’en finale lors du Festival national du court métrage étudiant (2019) et qui sera primé au festival Courts en Betton (2019). Débordement est son deuxième court-métrage.
Cinéaste dans l’âme, il travaille et collabore au confluent de plusieurs domaines artistiques dont les arts du spectacle, la photographie et la vidéo en collaborant avec des marionnettistes, magiciens, jongleurs, musiciens ainsi qu’avec des stylistes, photographes et web-magazines. La combinaison de ces activités est une source d’inspiration constante.
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