Love Planet
Art rebellion
Love planet est une initiative soutenue par un ensemble d’associations militantes en lutte contre l’effondrement écologique. Le réalisateur Jean-Baptiste Germain se focalise sur l’action de deux street-artistes, Yseult Digan et Cathy Lamri, qui vont à la rencontre d’activistes bretons pour inspirer des œuvres à venir, à placarder sur les murs de nos villes. De repérages en rencontres, des esquisses se dessinent, avant de se concrétiser.
Ce qui est touchant dans ce reportage, c’est de voir les stratégies déployées pour atteindre les consciences de leurs concitoyens. Et ceci dans une époque où, bien que les immenses périls soient de plus en plus tangibles, aucune réponse politique ne parvient à se constituer.
LOVE PLANET
LOVE PLANET
de Jean-Baptiste Germain (2024 - 43')
Face à l’urgence climatique, Yseult Digan et Cathy Lamri , deux militantes bretonnes, ont décidé d’unir les forces du street art et d'un engagement écologiste pour résister.
Via leur collectif Street Art Rebellion, elles annoncent en 2020 le lancement de la campagne Love planet pour dénoncer un état du monde, éveiller les consciences et proposer des solutions pour demain.
>>> un film produit par Jean-Baptiste Germain, Bootstrap Label
Artivistes
Artivistes
Par Jean-Baptiste Germain
Love Planet propose un regard documentaire sur un double geste : celui de créer et celui de faire prendre conscience. Le premier à travers des dessins d’artistes urbains et le deuxième par leur affichage sur des murs. Les deux personnages principaux du film : Yseult Digan et Cathy Lamri, engagées dans Extinction Rébellion, deux amies de longue date, mes voisines à Montreuil puis en Bretagne, se définissent comme artivistes : un mélange d’action artistique et d’activisme militant. Elles ont décidé de réunir une quarantaine d’artistes issus du street art et une vingtaine d’organisations écologistes dans le collectif Street Art Rebellion, pour lancer l’évènement #Loveplanet, où les artistes proposent des visuels dénonçant un état du monde autour de thématiques liées à la pollution, la malbouffe, la condition animale, l’urgence climatique, la qualité de l’air, les déchets, la surpêche... Ces visuels sont ensuite repris par les organisations militantes pour appeler ainsi à une révolution des consciences. Faire ce film, pour moi, c’était apprendre à ne pas renoncer, renouer avec mes propres idéaux de vie. Toujours apprendre à mieux écouter l’autre, ses propositions.
J’imaginais alors Love Planet comme un film dialectique, qui nous sortirait du piège de la seule pensée militante, tout en conservant la nécessité d’être dans l’action et l’engagement. Mais dans un monde où tout semble compromis, à quoi bon s’engager ? Comment ne pas seulement prêcher à ceux qui sont déjà convaincus ? N’est-il pas naïf de penser vouloir changer le monde avec un collage d’affiches ? Toutes ces questions ont irrigué mon travail de documentariste. En suivant Yseult et Cathy durant 25 journées de tournage s’est imposée l’envie de témoigner de cet élan collectif et donc d’un espoir, porté par Street Art Rebellion, au fil des rencontres avec les artistes et activistes.
Jean-Baptiste Germain
Jean-Baptiste Germain
Après des études de cinéma, Jean-Baptiste Germain débute sur des tournages en tant que régisseur puis assistant réalisateur.
Dès 2007, il passe à la réalisation de documentaires, notamment sur le cinéma, avant d’explorer la fiction.
Il crée la société de production Bootstrap Label en 2014, enseigne quelques années à l’université de Poitiers, et participe à de nombreux projets audiovisuels pour divers médias.
La rue comme tribune
La rue comme tribune
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