Films de catastrophes naturelles
L’attrait du film catastrophe repose sur la concept du sublime selon Edmund Burke, soit un sentiment de danger ou de douleur, qui provoque le délice lorsqu’on réalise que l’on est en sécurité. Les catastrophes naturelles ou d’origine humaine sont aussi le terreau fertile de ressorts narratifs spectaculaires et de rebondissements sensationnels, à base de tsunami ou d'éruption de volcan. On ne compte plus les films catastrophes en avion, les films d’apocalypse ou de survie. Donc, si pour égayer votre dimanche soir un peu triste vous souhaitez regarder un film catastrophe gratuit en entier, vous êtes au bon endroit. Si vous êtes branchés catastrophe écologique ou plutôt film de fin du monde, ne vous en faites pas, il y en a pour tous les goûts, grâce à cette liste de films catastrophe concoctée pour vous.
La fin du monde, film catastrophe
La fin du monde, film catastrophe
Au matin de l’apocalypse, tout va bien dans le meilleur des mondes, celui d’un supermarché où chacun fait ses emplettes pour Noël. Douce perspective de ripailles dont on trouve ici les ingrédients venus à nous des quatre coins du globe. Et si, un beau jour, ce joli ronronnement s'arrête net à cause d'une panne de courant, verra-t-on naître des élans de solidarité pour faire face au sinistre ? Il semble bien que non : après la panne, après une vulgaire orgie, un moment égoïste mais néanmoins collégial, on continue comme si aucune catastrophe n’avait eu lieu. Pourtant, il y a eu un accroc : l’orage et la foudre en plein mois de décembre évoquent le dérèglement climatique. On aurait pu s’arrêter, réfléchir, mais non.
Si Michael Havenith a appelé son film La fin du Monde c’est bien que quelque chose cloche dans les allées de ce jardin d’abondance. Dehors l’orage gronde, dedans flotte un parfum d’insécurité et de fin des haricots. De dysfonctionnements en panne généralisée, le chaos guette. La faute à ces enculés d’écolos qui ont cassé l’ambiance ?
Le réalisateur morlaisien venu de Belgique nous livre ici un film catastrophe qui fait l’effet d’un petit séisme dans le registre du conte de Noël. Un Black Christmas qui en dit long sur l’état de désenchantement de ceux qui peinent à croire qu’un retour à la raison soit encore envisageable.
Une boîte de raviolis, solidarité post-apocalyptique
Une boîte de raviolis, solidarité post-apocalyptique
Pauline Goasmat a réalisé pour le Nikon Film Festival 2018, un petit conte post-apocalyptique peuplé d’enfants. Le monde s’est arrêté, le temps tourne en boucle sur un vieux 45 tours et la famine gronde. Un stock de boîtes de ravioli refait surface dans ce coin de campagne sinistré, ce qui donne à cette petite tribu livrée à elle-même, une perspective heureuse dans le marasme de la catastrophe qui s’est produite.
Thermostat 6, film catastrophe climatique
Thermostat 6, film catastrophe climatique
Comment nous comportons-nous face à une catastrophe imminente ? En 1995, Jacques Chirac avait ces paroles prophétiques et alarmistes au sommet de la Terre de Johannesburg : La maison brûle et nous regardons ailleurs. Dans Thermostat 6, la maison s'inonde tandis que la famille poursuit des ripailles sans fin, l'aînée de la fratrie étant la seule à chercher une solution pour échapper au cataclysme. En effet, les prédictions sont désastreuses : une sécheresse planétaire couplée à des inondations et au développement de nouveaux virus.
S’inscrivant dans le registre du film catastrophe, quatre étudiantes des Gobelins ont réalisé ce magistral conte pour les grands enfants que nous sommes, à ne pas vouloir changer nos habitudes pour éviter la catastrophe. Elles ont su affronter ce sujet des plus anxiogènes avec finesse et légèreté, et sans toutefois verser dans l’angélisme. Le scénario et les dialogues s’emparent de toutes les facettes du problème : du trop de jouissance que procure la consommation pour qu’on ait le courage d’en sortir, à la faute rejetée sur les professionnels qui finiront bien par trouver une solution au problème. On ne peut trop vous conseiller de voir ce film catastrophe en 2022.
Tempête, film de catastrophe naturelle
Tempête, film de catastrophe naturelle
Un des meilleurs films de catastrophe naturelle. En octobre 1987, la Bretagne est traversée en pleine nuit par un ouragan. Les bourrasques ne secouent pas que les arbres… Entrons dans la tourmente.
Comme le disait l’historien Georges Duby : la catastrophe fait émerger, dans le flot de paroles qu’elle libère, des traces qui seraient demeurées dans les ténèbres, de ce dont on parle rarement dans le quotidien de la vie et dont on n’écrit jamais. Du pain béni pour Patrick Prado qui se dépêche sur place en 87, pour apercevoir la tornade et surtout capter l’ampleur du cataclysme. Il en résultera un film catastrophe et un article (Paysage après la tempête) que vous retrouvez ici, remis en forme pour KuB.
Marée noire, film catastrophe écologique
Marée noire, film catastrophe écologique
Dans le sillage de l’exposition Bleu pétrole, le scandale Amoco aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine qui retrace les circonstances catastrophiques du naufrage, de ses conséquences et du procès qui s’en est suivi, voici une enquête sur l’évolution des risques de pollution marine 40 ans plus tard, sous forme de film catastrophe documentaire.
Le temps semble révolu où de grandes marées noires faisaient régulièrement la une des journaux. Malheureusement de nouveaux périls ont vu le jour : des produits chimiques ou des containers qui s’échappent de navires de plus en plus gigantesques et les micro-plastiques en provenance des fleuves… L’effet est moins spectaculaire mais bien plus dévastateur.
En attendant le déluge, film catastrophe 2022
En attendant le déluge, film catastrophe 2022
Le monde est secoué de crises. Que peut-on faire une fois qu’on a pris conscience de leur gravité ? Comment se positionner quand on sait que la catastrophe climatique guette et que nous sommes impuissants à changer le cours des choses ? Et nos enfants, devons-nous les préparer au déluge ou les maintenir dans l’ignorance ?
Serge Steyer a passé un an avec la famille Shapiro dont les membres sont hantés par ces questionnements apocalyptiques. Dans leur maison qui domine le Golfe du Morbihan, ils essaient de comprendre et de sensibiliser les copains à l’approche de la fin du monde. Mais Ulysse, l’aîné des enfants, s'est mué en combattant pour faire face au chaos, se préparer à la survie et protéger sa famille, tandis qu’Hypatia, la petite dernière, chante : Il en faut peu pour être heureux… Entre l'enfer centrafricain et l’éden breton, En attendant le déluge parle de l’angoisse de la fin du monde, une angoisse aussi vieille que l’humanité. Résolument humain, tantôt léger, tantôt drôle, il nous plonge au sein d’une famille haute en couleurs. Un film catastrophe à voir en streaming gratuit.
Tout ce qui n’a pas de fin mérite une révolution, film apocalyptique
Tout ce qui n’a pas de fin mérite une révolution, film apocalyptique
Et si l’extinction des espèces affectait aussi les petites cuillères, les chaussettes et les cendriers ? Et si la prolifération des OGM faisait muter les chats en poules, les chevaux en chiens ?
C’est de ces incongruités-là que s’empare le film catastrophe en forme d’essai cinématographique Tout ce qui n'a pas de fin mérite une révolution, car ici la catastrophe est proche et la révolution nécessaire. Alors que l’apocalypse suit son cours, nos deux rebelles préparent un plat aux petits oignons en l’honneur de leur invitée surprise.
Algues vertes, catastrophe écologique
Algues vertes, catastrophe écologique
Véritable catastrophe naturelle et écologique, les algues vertes, ce n’est pas juste un marronnier qui refleurit chaque printemps dans la presse régionale et nationale, ce n’est pas juste une tâche sur le paysage idyllique des plages bretonnes.
Ce que démontre le persévérant travail de reportage d’Inès Léraud, restitué sous la forme d’une édifiante BD, c’est que les algues vertes sont un symptôme d’un état de chose catastrophique, celui de la préséance de l’économie sur le politique et l'écologie, des intérêts des grands groupes sur l’intérêt général. Car non seulement le phénomène persiste, s’amplifie, mais il semble bénéficier d’un statut de fléau nécessaire à la bonne santé économique de la Bretagne, au même titre que tous les dégâts collatéraux du confort moderne qui nous conduisent au drame.
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