Jubilation
Il est bon de se rappeler que si Rabelais écrivit son Gargantua il y a près de cinq siècles, les origines du géant sont antérieures et peut-être bien situées sur le mont Gargan, au nord de Nantes, dans quelque mythologie médiévale.
Le Gargantua de Léo Dazin reste fidèle à l’esprit du personnage : scatologique, glouton, obsédé par le stupre, prédateur sans foi ni loi... tout en lorgnant vers le western tarantinesque façon Django Unchained. Bel exercice de style, réalisé avec très peu de moyens et un désir de cinéma gargantuesque, ce film se délecte d’être malséant pour se tenir à distance respectable de la bourgeoisie torcheculative.
GARGANTUA
GARGANTUA
de Léo Dazin (2018 - 14’)
>>> une coproduction Courts en Betton et Equinok Films distribuée par le Collectif Faire Meute
Gargantua, c’est la discorde
Gargantua, c’est la discorde
par Léo Dazin
Gargantua est un géant inventé par Rabelais, né par l’oreille de sa mère qui ayant mangé bien trop de tripes s’en trouva le ventre obstrué de merde. Gargantua le film, c’est pour tous ceux qui se souviennent des possibilités de la fiction qu’elle soit littéraire ou cinématographique. Enfin, Gargantua, c’est pour moi aujourd’hui un refoulé, c’est ce que la culture rejette ou cache à coup de subventions responsables, à coup de diffusions utilitaires pour vivre ensemble. Gargantua, c’est la discorde…
Léo Dazin
Léo Dazin
Né en 1990 au Caire d’un père marionnettiste et d’une mère inconnue, Léo Dazin rejoint l’association Equinok Films lors de ses études de médecine à Rennes 2. Il a travaillé tout à tour en tant que réalisateur de fictions, programmateur des festivals Travelling et Festival du film de l’Ouest), animateur radio dans l’émission consacrée au court métrage en Bretagne Un court en dit long, et en tant qu’assistant réalisateur sur de nombreux courts métrages.
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