Le grand BaZH.art #34
MARTA EN AMÉRIQUE
MARTA EN AMÉRIQUE
par Damien Stein et Meryl Hugues
Je n’ai jamais été friand de la mitraille photographique durant les voyages. Souvent j’ai filmé des choses qui m’ont interpellé, pour finalement les assembler, leur apposer un peu de musique, et les faire vivre dans mon premier cercle social. Résultat, famille et amis savent où je suis allé, ce que j’ai fait, l’honneur est sauf.
Avec Meryl on a choisi de voyager plusieurs mois en Amérique du Sud et comme on voulait faire un petit film un peu spécial qui immortaliserait ce périple, on a choisi de montrer certains lieux, les photographiant en y apposant un personnage en avant plan, sorte de personnification animée.
Ce sont finalement des centaines de photos que nous avons prises dans plusieurs décors, pour élaborer un film en stop motion. Dix ans auparavant, j’avais testé la même technique pour mon premier court métrage, sans jamais oser recommencer. Car cette technique est hautement périlleuse, et donc réservée aux plus aguerris ; mais elle permet un résultat étonnant, proche du timelapse, alors qu’on la pratique en extérieur.
Ce film aura peut-être une existence d’ici quelques mois, mais l’enjeu était moins performatif que créateur de souvenirs. Pourtant, à la demande de l’émission Le Grand Bazh.art, nous en avons tourné un making-of, faisant intervenir ma mère Kareen Dromel à la fabrication de notre chère Marta (la marionnette) et le musicien Luis Barriga pour la composition musicale originale.
ALI
ALI
par Chloé Gwinner
Le film dresse le portrait d’Ali, un jeune artiste urbain rennais. Avec la rue pour terrain de jeu, ses motifs réguliers, répétitifs, et d’une précision obsessionnelle s’inspirant de l’artisanat d’art et de l’architecture. Un langage artistique né de sa rencontre avec les mosaïques d’Odorico. Aujourd’hui, il enrichit cette palette de motifs de ses voyages et des cultures étrangères.
Pour peindre ses fresques au sol, il se perd dans la ville jusqu’à trouver le cadre idéal pour accueillir son œuvre éphémère. Il procède alors sans plan précis, partant seulement d’une esquisse de la structure générale. Le dessin est ensuite nourri des souvenirs et d’images collectés lors de ses voyages, de détails des façades, de motifs ornementaux, des lignes végétales, etc.
Ainsi, l’œuvre est une lecture de l’architecture environnante, tout en s’inscrivant dans celle-ci.
Dans sa démarche urbaine, l’artiste reste discret. Il embellit la ville sans imposer ses œuvres. Réalisés pour la plupart au blanc de Meudon, un mélange de craie et d’eau, ses mandalas géants sont éphémères, progressivement lessivés par la pluie. À Rennes, il a notamment réalisé une fresque de plus de 1100 m2 sur le toit du bâtiment de la Sécurité sociale. Celle-ci est visible des étages élevés des bâtiments voisins, mais reste cachée pour les passants. Certaines fresques sont dissimulées dans des lieux abandonnés ou condamnés.
Depuis deux ans et demi, le jeune artiste de 26 ans parvient à vivre de son art. Il est désormais sollicité par des villes (Angers, Annecy, Rennes) ou des Festivals (Maintenant, Échappées d’Art) pour réaliser d’immenses fresques de béton.
Lors d’une prochaine résidence de deux ans, en partenariat avec l’association Electroni(k), il prévoit de réaliser plusieurs fresques au sol. Son exposition actuelle, composée de rouages de bois qui rappelle ses fresques, sera également présentée dans plusieurs bibliothèques du territoire.
LE GRAND BAZHART S'EXPOSE
LE GRAND BAZHART S'EXPOSE
Le Grand BaZH.art réunit les œuvres produites sous l’œil de ses caméras depuis quatre saisons à l'occasion d'une exposition. Pour organiser cette dernière, les étudiants de l'école de Beaux-Arts ont mis la main à la pâte, accompagnés par la designeuse Bérengère Amiot. Ils ont investi l'Hôtel-Dieu, ancien hôpital reconverti en lieu de convivialité, avec un mur d'escalade, une brasserie et des espaces d'exposition.
À LA LIGNE
À LA LIGNE
de Joseph Ponthus
aux éditions Table Ronde.
extrait lu par Philippe Languille, à retrouver sur la page Lecture Publique.
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