Le grand BaZH.art #44
LA BELLE FOLIE
LA BELLE FOLIE
par Nina Montagné
À l'origine, c'est le rêve de trois potes, amoureux de leur petit coin de paradis dans le sud du Morbihan. Aloys Le Claquin, André Raibaut et Xavier Bodiguel ont imaginé ensemble en 2014, leur Belle Folie. L'idée est simple et multiple : un lieu de vie, culturel et artistique, où l'on peut rêver, dormir, manger, boire un verre, lire, jouer, découvrir des choses, voir des concerts ou des conférences.
Après cinq années de travail acharné, d'énergie folle dépensée et de centaines d'amis venus mettre la main à la pâte, La Belle Folie a ouvert ses portes en 2019 dans un bout de la forêt de Ploemel. Des cabanes pour dormir construites par des étudiants en architecture, une serre végétalisée tropicale pour accueillir toute l'année les clients locaux, touristes, groupes de musique, ateliers, spectacles... Et encore des projets : un potager pédagogique en permaculture, des rendez-vous culturels hebdomadaires, etc.
INTENTION
D'origine citadine et passionnée de voyages, j’ai toujours été intéressée et attirée par les lieux de vie culturels alternatifs. Quand je me suis installée l’année dernière dans le sud du Morbihan, à Plouharnel, je me suis renseignée sur ce qui existait dans mon nouvel environnement. Il y en avait peu, un café-concert, quelques évènements ponctuels... Alors, quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris La Belle Folie à cinq minutes de chez moi ! Dormir, manger, boire, s’amuser, s’instruire : c’est la promesse affichée par les créateurs du lieu, entre Auray et Carnac. Sur un espace boisé de cinq hectares, l’on trouve un restaurant dans une maison serre écologique avec un potager pédagogique, un spa en plein air, un boulodrome, une scène de spectacles et plusieurs types d’hébergements.
Je souhaitais montrer à travers ce lieu la possibilité de rêver, d’inventer et de réaliser son rêve. Comment à partir d’une discussion entre amis un soir, on arrive, après des années de dur labeur et de combat acharné, à créer ce qu’on avait rêvé.
CHAMP D’EXPRESSION
CHAMP D’EXPRESSION
par Anne Burlot
Chaque année, la Fourmi-e organise un événement culturel en Centre Bretagne, basé sur la rencontre entre l'art et l'agriculture. Champ d'expression est une invitation à découvrir des œuvres et des artistes dans des fermes, d'où la confrontation entre le monde paysan et le monde artistique.
L'agriculture dessine et modèle nos campagnes, tandis que l'art sublime ou détourne des formes, des couleurs ou des matériaux. Cette année cinq artistes sont en résidence de création, pendant trois semaines, sur quatre exploitations entre les Gorges du Corong et le pays des ardoisières (à Saint Nicodème, Locarn et Maël-Carhaix) : Julie Chaffort, Alexis Debeuf et Pierre Yves Racine, Félicité Landrivon et Lei Saïto.
INTENTION
S'il est évident et naturel de s'intéresser en priorité aux artistes et à leurs œuvres in situ, je ne voulais pas non plus laisser dans l'ombre les hôtes qui ont accueilli chez eux un inconnu et de le laisser investir leur espace de travail. Même s'ils seront peut-être moins à l'aise devant une caméra, je voulais qu'ils aient une réelle place dans le sujet, de même que les paysages qu'ils ont façonnés.
DES CHAMPS DE LUMIÈRE
DES CHAMPS DE LUMIÈRE
par Richard Bois
Yves Grouazel est peintre. Sur ses tableaux, des paysages de campagnes, des champs, des prairies, des bords de mer, à la fois dénudés et riches en détails. Yves joue avec les couches de peintures et leurs reliefs, apportant à ses toiles une lumière évoquant les feuillages et la densité de l’herbe.
INTENTION
Quand j'ai rencontré Yves il n'était pas question de peinture. C'est le théâtre qui nous a rapprochés. Il m'a parlé de son travail sur la lumière, en particulier cette idée de recréer sur la scène d'un théâtre un tableau d'Edward Hopper. Les étudiants devaient placer les sources de lumière sur le décor et la comédienne pour retrouver la lumière de Hopper. Il s'agissait de voir comment la lumière influait sur ce qui se dégageait de cette scène, en fonction des installations. Captivant !
Enfin j'ai découvert sa peinture. Et il y avait tout cela dans ses tableaux. La place du soleil. Ce qui est caché par les bords du tableau, comme au théâtre par les pendrions. Le tableau comme un scène. Devant la caméra Yves réalise pour nous un tableau. On y découvre les étapes de sa création, sa technique, son atelier et son univers. Un moment d'intimité créatrice.
BUÉE
BUÉE
par Françoise Morvan
aux éditions Mesures
un film de Pierre-François Lebrun, à retrouver sur la page Lecture publique de KuB
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