Regrets éternels
Je n’aurais pas dû manger le chat est un récit à la première personne, les confessions d’une créature composite, mi-organique mi-mécanique, un androïde de bric et de broc. Un être sensible, rongé par un remord, celui d’avoir mangé le chat de son créateur, son maître.
Dans une atmosphère liturgique, le drame baigne dans une musique d’orgue d’église, il se joue un drame : la créature rêve d’une vie meilleure tout en subodorant sa fin proche.
Toute cette étrange comédie est finement menée, avec une sobriété qui nous amène à être en empathie avec cette improbable marionnette, si touchante.
JE N’AURAIS PAS DÛ MANGER LE CHAT
JE N’AURAIS PAS DÛ MANGER LE CHAT
de Matt Mandibul (2013 - 6’)
Il y longtemps, un savant créa une bête étrange pour tenir compagnie à son fils. Les années ont passé et la créature, vieille et délaissée, nous raconte sa vie.
>>> un film produit par Equinok Films
Doit-on quelque chose à ceux qui nous ont donné la vie ?
Doit-on quelque chose à ceux qui nous ont donné la vie ?
par Matt Mandibul
L'histoire du film revisite une thématique du cinéma fantastique de série B, celle du créateur et de sa créature avec comme référence, l'incontournable Dr Frankenstein.
Seulement ici, il n'y a qu'un seul narrateur. C'est la créature qui nous raconte sa vie dans sa propre langue. Au-delà de cette histoire d'animal de compagnie aimé au début de sa vie puis complètement délaissé par ses maîtres, le film questionne le rapport entre un créateur et sa créature, entre un enfant et ses parents. Doit-on quelque chose à ceux qui nous ont donné la vie ? Si oui, dans quelle mesure cette dette s'applique-t-elle ? Pour certains ce lien résiste à toutes les épreuves, quand d'autres peuvent aller jusqu'à la rupture quand leur épanouissement personnel est trop menacé. C'est le choix que va devoir faire la créature du film.
Matt Mandibul
Matt Mandibul
Après de laborieuses études de cinéma à la fac de Rennes, Matt Mandibul se lance dans différentes activités plus ou moins artistiques. Avec en premier lieu le cinéma au sein de l'associationEquinok films, puis la musique (La Honte, Bois Bandé...). Bien que la grave maladie du poil dans la main semble le condamner à un certain anonymat, Matt Mandibul, qui se considère comme étant un amateur professionnel, s'en moque et continue à être à deux doigts de faire de nouveaux films.
8 octobre 2020 22:00 - Navizet
Super, hyper créatif.