Mythologies
LA FEMME COIFFÉE #2
LA FEMME COIFFÉE #2
de C. Borne et T. Salvert (2021 - 11’)
La femme coiffée est un film qui met en jeu un être hybride, corps humain et tête de monstre plastique. Il nous renvoie à des figures mythologiques et nous alerte sur la contamination plastique de nos modes de vie.
Temps suspendu
Temps suspendu
par C. Borne et T. Salvert
Les déchets plastiques qui composent la coiffe de cet être atypique sont des fragments de bouteilles d'eau élimés par la mer. La créature semble attirée par ses origines aquatiques, elle hante les sources du Stanco, la cale, les bassins de la palmeraie. Cette présence étrange et inquiétante tente de se fondre dans le paysage, cherche tantôt l'ombre tantôt la lumière, se frotte à la nature, à l'intimité de la forêt, nous donne une nouvelle lecture du lieu. Un dialogue ciselé se construit entre les espaces où évolue le personnage, le mouvement et le son. Les écritures de l'image, du son et du corps s'élaborent ensemble, se tissent dans des mises en scène croisées. Le rythme lent donne une impression de temps suspendu. Le film questionne la relation de l'art à l'environnement, interroge la contamination plastique de nos modes de vie. À travers cet entassement de déchets où la figure humaine disparaît se dessine une alerte : quel héritage léguerons-nous aux générations futures ?
LA FEMME COIFFÉE #1
LA FEMME COIFFÉE #1
de C Borne et T Salvert (2020 - 10’)
Ce Minotaure au féminin, un corps qui danse, une tête de plastique tissée comme un filet et son regard qu’on épouse peu à peu, à travers les mailles tissées. Des oiseaux qui nous chantent un printemps inaccessible, restreint à nos cours intérieures, à notre capacité à continuer à chanter malgré tout. Des cris contenus, des grattements d’impatience, tomber au sous-sol de soi-même comme on se noie, lentement. Sans affolement. Images, corps et sons respirent ensemble cette lenteur sous-marine.
Respirer, il faut continuer à respirer.
Cécile Borne
Cécile Borne
Cécile Borne, chorégraphe et plasticienne, s'intéresse à ce que la mer nous renvoie de nous-même. À partir de ces déchets anthropiques, tissus et plastiques, métamorphosés par leurs dérives océaniques, elle questionne les notions de corps, de mémoire et de mouvement. À travers cette archéologie de l'abandon, dans cet arpentage de traces, elle invente de nouvelles visions, met en œuvre les traces de notre époque.
Thierry Salvert
Thierry Salvert
Thierry Salvert est vidéaste. Formé aux Beaux-arts de Quimper, il s'intéresse à la danse et donne à voir le visible dans une épaisseur mystérieuse. Il signe avec Cécile Borne de nombreuses collaborations.
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