Nos films de danse
Le film de danse nous fait souvent rêver. Il nous transporte dans un monde à part dans lequel on se laisse volontiers entraîner le temps d'un film chez soi ou au cinéma.
La détermination qu'ont les danseurs dans cet art est tout aussi présente que leur passion commune pour la danse. Leurs performances sont époustouflantes et on aimerait savoir en faire autant. Qui n'a jamais rêvé de réussir le porté de Dirty Dancing ?
Retrouvez ici notre sélection de films de danse.
Un univers cosmique qui incite à une autre manière de voir le monde, c'est ce que propose Damien Jalet avec ce film sur la danse contemporaine. La troupe de danseurs mexicains se démène au cœur d'une antenne parabolique faisant office de scène. On assiste à un jeu d'opposition et de gravitation entre les danseurs qui interagissent aussi bien en harmonie que d'une manière chaotique. Leurs corps se dépassent dans une gestuelle académique tout en y associant de nouveaux mouvements.
Fondée sur une réflexion qui met en regard les mythologies (grecque et mexicaine) et la haute technologie, Omphalos présente une succession de tableaux d’une grande beauté. Cette performance physique et poétique saura vous plonger dans l'univers passionnant du chorégraphe.
Et si la danse envahissait votre corps ? Comme un parasite, elle viendrait mettre en mouvement vos membres malgré vous. Le danseur cherche à comprendre ce qui se cache dans ses tripes et son âme et c'est sa danse qui reflète le mieux sa personnalité profonde, ce qu'il a de meilleur à exprimer dans l'existence. Dans une déambulation d’abord heurtée, longeant les murs d’un entrepôt, empruntant la passerelle d’une usine, le chorégraphe est progressivement ensorcelé par cet environnement, provoquant des balancements dont il ne semble pas maître. A l'image de Dakota Johnson dans le film de danse Surprisia, ce clip montre l'évolution artistique de Seth Ngaba.
Avec Travel Far, Leïla and the Koalas nous offrent une danse en pleine liberté, une chaîne d’images épurées au service de leur musique. Une esthétique simple et efficace pour capter l’intensité de ce morceau, un savant mélange d’audace et sensibilité.
Plongez vous dans un univers de danse émouvant avec Jour et Nuit. On se laisse facilement transporter dans ce voyage onirique au sein de paysages singuliers, sur des chemins évoquant chez ses interprètes des bribes de rêves étranges, parfois fascinants, et également des instants plus intimes de leur enfance ou de leur adolescence. Le film de danse inspire la fureur de vivre par ses expressions corporelles, par ses enchainements de mouvements pleins d'énergie. C'est dans un décor relativement sobre qu'éclate une impressionnante variété de costumes, couleurs et textures, offrant pléthore de formes humaines et animales qui expriment l’extraordinaire éventail d'émotions. Ensemble et chacun, les corps livrent un poignant éloge de la jeunesse, de la dépense sans compter.
Voyagez musicalement et visuellement avec ce duo breton. Sous un chapiteau, une danseuse évolue au milieu de la piste. La chorégraphie alterne entre mouvements d’une amplitude gracieuse et spasmes brutaux. La femme pose sa gestuelle sur le tambour japonais d'un percussionniste traditionnel. Les corps ondulent, dessinent des arabesques, une géométrie saccadée se répondant mutuellement. On insistera sur la beauté de la synchronisation entre le crescendo mêlant son et poussière de la piste, le tout sur un plan en reverse donnant une force conséquente à cette scène, un moment hors de tout où le spectateur peut éprouver un sentiment d’implication. L'art du taiko et la danse street se retrouvent dans ce film de danse musical qui résulte d'un savant mélange d’énergie primaire et humaine.
Laissez-vous séduire par le charme de l'époque ! Plusieurs tableaux enregistrés dans différents villages vous emmèneront directement en 1939 avec notamment les manières qu'ils avaient de se vêtir ou de danser. Il est plaisant de s'imaginer que les générations avant nous avaient également un goût pour la danse aussi marqué, cela faisait vraiment partie de leur vie quotidienne. On peut les observer pleins de bonne humeur et en rythme que ce soit dans des cours de fermes, des centres-bourgs, des prairies... Les danses en couple et en groupe priment beaucoup dans cette fin d'entre-deux-guerres.
Unissons nous pour lutter contre la manipulation et la soumission ! La fougue et la détermination des danseurs font de la chorégraphie un mouvement de révolte viral. La conviction de se battre pour leur liberté se lit dans les expressions de leurs visages et dans l'aplomb avec lequel leurs corps s'articulent. Deux mondes antagonistes au départ : ceux qui flottent loin au-dessus de la débâcle et ceux qui restent de marbre face à leur prison de verre se réunissent dans une chorégraphie guerrière, que l'on pourrait croire orchestrée par leur animal totem, le faucon pèlerin. Ce soulèvement transculturel mêle hip-hop, classique et modern-jazz pour une performance époustouflante.
Transformer la mélancolie en soulagement, c'est ce que réussit à faire Cent Détresses. C'est au coeur d'une sorte de labyrinthe que l'on peut admirer Charlotte Bermond, danseuse professionnelle, réaliser une performance magistrale. Traversant des faisceaux de lumière noire, la belle en détresse trace des arabesques dans la pénombre d’où ressortent les œuvres graphiques. Les membres du groupe incarnent, tout de noir vêtus, la menace à laquelle la jeune femme se confronte tout en dansant. La blonde platine se débat dans un décor inconfortable et anxiogène grâce à une gestuelle corporelle admirable ; l'énergie qu'elle met dans ses mouvements rend le moment tout à fait incroyable, on pourrait s'imaginer que c'est une scène tirée d'un film musical ou d'une comédie musicale.
Une bonne dose de bonne humeur ! Tous les faits et gestes de la femme servant de boniche à ces messieurs sont réalisés avec élégance, et surtout toujours avec le sourire. Les scènes de danse sont magnifiquement interprétées par une troupe aux costumes rétros et aux couleurs criardes. L'ambiance du clip, son esthétique et ses personnages de lobby boys sont inspirés des films de Wes Anderson tout en étant bien adapté au répertoire des Sassy Swingers ! Sandrine, chanteuse et danseuse, aime mettre en scène les musiciens qui l'accompagnent : ça swingue, ça chaloupe, on y voit la pin-up Sassy à la voix sexy dans un style délicieusement rétro.
Laissez-vous happer par la foule sur une musique traditionnelle et des chants entraînants ! C'est bras dessus, bras dessous que se réunissent différentes générations pour danser dans les fest-noz plus que présents en Bretagne et ailleurs. Dans ces fêtes se retrouvent amateurs de danse, chanteurs et musiciens mobilisant leurs forces. C'est un moyen de soutenir ensemble des causes et des luttes au rythme de la musique. Cette pratique traditionnelle est sans cesse mise à jour, ce qui incite les plus jeunes autant que les anciens à venir se déchainer sur la piste de danse !
Pour Sébastien Le Guillou le fest-noz est donc éminemment politique, ce qui n’empêche pas son film de regorger de bouffées musicales et de guirlandes humaines à vous soulever de terre.
Dansons et évoluons ensemble ! Les Rossignols ne cessent de revisiter la tradition depuis soixante-dix ans ; cette troupe est championne en titre de danse bretonne et continue de se différencier dans cet art. Le film s'intéresse à nos réactions face au changement, un questionnement propre à ces artistes amateurs confrontés à une évolution de leur discipline.
Le costume est un élément important dans la danse, il véhicule des messages. Ils ont chacun une manière de magnifier le corps, de le rendre désirable ou intimidant.
L'énergie débordante dont les artistes font preuve dans ce film de danse récent est exceptionnelle et réussit à nous transmettre de réelles émotions.
Laissez-vous emporter par le trouble et la sensualité des pas de deux. Louise, huit ans, et sa jeune mère Marianne sont fusionnelles. Quoiqu'un peu moins ce soir de fest-noz. Sur la piste de danse, une romance nait entre la mère et son cavalier. Les sentiments de la fillette se chahutent et virevoltent au rythme de la musique. Le pouvoir d'une chorégraphie entrainante saura apaiser les maux de chacun et raviver leur sourire !
Danse poussin est ainsi traversé de chuchotements complices et provocants, d’une maman qui oscille entre présence et absence, vraisemblablement charmée par un homme.
Ta mère ne t’aime pas, elle s’en fichera quand tu seras mort. C’est Louise qui parle, s’adressant à un poussin qui vaque dans la grange à foin. Tout cela est finement joué, avec des acteurs bien présents dans leurs rôles, principalement la petite Shaïna Lagadec-Livolant épatante de placidité et de justesse.
Mon premier bal trad a été un coup de foudre.
Une tempête émotionnelle constante, il n’y a pas de meilleure expression de cette transe collective. Pendant sept jours et huit nuits, 2000 personnes se déchainent à en perdre la notion du temps sur les parquets de danse du Grand Bal de l'Europe dans l'Allier. Laëtitia Carton nous emmène, grâce à son film de danse, dans un univers de passionnés à l'ambiance festive.
Cette oeuvre sélectionnée au festival de Cannes nous place sur le bord de la piste ou parmi les danseurs, en connexion avec leurs émois. De temps à autre, la réalisatrice parle du besoin essentiel des humains d'être touché. La danse est une lutte contre tout ce qui retient, c’est faire tourner le monde autour de soi.
Le Grand bal vous séduira par ses chorégraphies collectives, unissant générations, corps et milieux sociaux dans une même jubilation.
5 décembre 2021 13:58 - Poret
Excellente initiative Génial