Art et essai
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27/10/2025
À Douarnenez depuis toujours et à jamais, Mimi vit dans son monde, un monde qui part gentiment à vau-l’eau sans pour autant que la peur ne gagne. Placide et délicate, Mimi émeut le spectateur, qu’à d’autres moments elle fait rire aux éclats.
Mimi de Douarnenez parle du renoncement à aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, de rester là, tranquille, au lieu de se tourmenter, et aussi du vieillissement du public Art et essai, façon d'évoquer la désertion des salles après le confinement (-40% entre fin 2019 et fin 2021).
Au-delà de cet état des choses, le réalisateur Sébastien Betbeder révèle chez ses personnages leur irrépressible besoin d’amour, que chacun manifeste à sa manière. Il donne à son film une respiration singulière, une manière de raconter le monde particulièrement touchante.
MIMI DE DOUARNENEZ
MIMI DE DOUARNENEZ
de Sébastien Betbeder (2023 - 39’)
Mimi habite à Douarnenez depuis toujours, près de ses amis et de son père récemment veuf. Mimi est le genre de fille qui prend la vie comme elle vient (même si la vie met parfois sur son chemin des embûches, ou dans ses chaussures des cailloux). Elle travaille au cinéma Le Club et, ce soir, Mimi se retrouve seule à devoir accueillir Gaspard Kermarec, un réalisateur dépressif venu présenter un film déprimant, dans cette ville dont il est originaire mais qu’il a quittée à l’adolescence pour vivre à Paris.
>>> un film produit par Sarah Derny et Frédéric Dubreuil pour Envie de Tempête Productions
Comédie mélancolique
Comédie mélancolique
par Sébastien Betbeder
Mimi de Douarnenez est le portrait d’une jeune femme et d’une ville. Mimi a décidé de rester dans la ville qui l’a vue naître, dans laquelle elle a grandi, quand la plupart des autres sont partis voir ailleurs si l’herbe était plus verte, selon l’expression consacrée. Qu’est-ce qui fait qu’on reste ? Que l’on s’attache à une ville dont on connaît le moindre recoin ? Le hasard de la vie, la présence des proches, la nostalgie des années insouciantes de l’enfance ? Peut-être. La certitude que tout ce qui fait l’essentiel d’une existence est là et nous suffit ? Certainement. Ainsi, j’avais envie, en écrivant ce film, de montrer l’attachement à un territoire, l’épanouissement possible dans un environnement familier, la croyance qu’il ne sera jamais épuisé.
J’avais aussi comme désir de mettre en scène un personnage principal féminin, d’essayer modestement de rentrer dans sa tête. Et dans la tête de Mimi, il me semblait qu’il y avait de quoi faire une comédie mélancolique se déroulant sur deux jours durant lesquelles sa vie, sans être bouleversée, vacille quelque peu.
Sébastien Betbeder
Sébastien Betbeder
À sa sortie du Fresnoy et après des études aux Beaux-Arts, Sébastien Betbeder réalise plusieurs films courts, puis son premier long métrage, Nuage, en 2007. Depuis, il continue d'alterner les formats, passant librement du court au long, avec notamment 2 automnes, 3 hivers, Inupiluk pour lequel il reçoit le prix Jean Vigo, ou encore Le Voyage au Groenland et Tout fout le camp. En parallèle, il écrit des fictions pour France Culture, réalise des clips et des cartes blanches pour le programme d'ARTE, Blow up.
À contrecourant
À contrecourant
ARTE >>> Sébastien Betbeder, réalisateur de plusieurs longs métrages, revient au court métrage avec Mimi de Douarnenez. Il évoque la genèse et la fabrication du film.
FESTIVAL DE BRIVE >>> Rencontre et discussion avec Sébastien Betbeder à l'occasion de la projection de Mimi de Douarnenez au festival de cinéma de Brive.
9 avril 2024 15:15 - Zilberstein
Merci pour la grâce de ce film avec ses personnages si touchants ... je n'avais pas envie de les quitter. bravo à vous tous
Carole Z