Éloge de l'ivresse
02/06/2025
Avec Le péril jaune, Thibault Le Goff et Owen Morandeau nous font passer une soirée mémorable dans un bistrot où le pastis coule à flot. Chaos dehors péril dedans, éloge de la libre pensée et de l’ivresse, ce film est une réalisation collective essentiellement construite au tournage. L’absence de scénario débride la créativité des comédiens qui s’en donnent à cœur joie sous la conduite de Lorette, la patronne, interprétée par un Arnaud Bichon en verve. Résultat épatant pour un court fauché où c’est la générosité de tous et de chacun qui nous régale.
LE PÉRIL JAUNE
LE PÉRIL JAUNE
de T Le Goff et O Morandeau (2019 - 23’)
Moi j'aime pas les alcools forts, les whisky, les rhums et toutes ces conneries. C'est dégueulasse, ça arrache la gueule. Mais le Jaune, tu l'sens pas v'nir et t'es pété en moins de deux !
>>> un film produit par Equinok Films et Courts en Betton distribué par le Collectif Faire Meute
Expérience de création collective
Expérience de création collective
par Thibault Le Goff et Owen Morandeau
Après nos précédents courts métrages La ville s'endormait en 2015 (Grand prix du festival Court mais trash 2016) et Désir en 2017, Le péril jaune est notre troisième film en co-réalisation. Avec le temps, nos premiers travaux expérimentaux et l'expérience de nos deux courts métrages nous ont permis de créer ensemble un univers qui nous ressemble et dans lequel nous avons pu injecter aussi bien des thématiques personnelles que des goûts en communs, créant dans cette émulation une mise en scène s'enrichissant continuellement. Nos cerveaux et nos tripes aiment à travailler ensemble. De l'écriture jusqu'à la post-production, nous avons appris à situer nos compétences et nos forces, à nous écouter, à nous soutenir mutuellement afin de donner à nos films les meilleures chances d'exister. Pendant un tournage, les changements, les imprévus et les idées de dernière minute fusent et enrichissent le film par la créativité et les forces de propositions de chacun.
À nouveau projet, nouveaux défis et nous souhaitions cette fois ouvrir les portes de notre co-réalisation et orienter ce Péril jaune vers une expérience de création collective. Contre l’idée démiurgique d’un réalisateur-auteur, nous avons choisi de ne pas écrire de scénario en amont, mais de plonger avec toute l’équipe dans cette position plutôt inédite : créer une œuvre de A à Z pendant le tournage, où toute l'équipe sera présente et libre de s’investir. Il s'agit d’inscrire le film, et ce dès son origine, dans un processus créatif laissant l'opportunité aux comédiens et techniciens d'explorer et d'envisager des pistes ensemble, de créer les conditions adéquates afin que chacun puisse apporter ses idées. L'intention est de laisser la liberté au film de trouver son identité et sa forme.
Le bistrot, lieu unique de tournage, laisse entrevoir un huis-clos, dans un univers où la rencontre est l’ambition première. L’espace restreint nous permet de nous rapprocher toujours plus de nos personnages et de prendre le temps de découvrir leur caractère. Le péril jaune est focalisé sur les gens et leurs rapports. Le tournage s’est fait uniquement de nuit, afin de plonger toute l’équipe dans ce temps étrange et déphasé.
Le travail de post-production réalisé en direct a permis un retour presque immédiat sur la création et sécurisé notre plan de travail.
Thibault Le Goff et Owen Morandeau
Thibault Le Goff et Owen Morandeau
Thibault Le Goff est un enfant sauvage ayant grandi dans une meute près de Paimpol. Rescapé des combats clandestins, il devient acteur, metteur en scène, pilote, cinéaste et administrateur d’un théâtre. Des suites d'une arrestation, il rencontre Owen Morandeau en cellule, dans une cale de bateau. Réalisateur et photographe, Owen est quant à lui tombé dans le cinéma dès l’enfance et a fait ses études en art du spectacle à l’université Rennes 2. Ensemble ils réalisent des courts métrages.
La mauvaise réputation des Bretons
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1 février 2024 16:49 - Loig FRABOULET
J'ai été séduit par "Le péril jaune" à cause de son atmosphère originale, avec de vrais personnages, malgré des faiblesses surtout liées à leur absence d'objectifs et des relations qui évoluent peu. La toute fin du film du coup, tombe à plat.
Par contre le reste du film dans le café est vraiment captivante avec des surprises et une atmosphère riche qui en fait du lieu un personnage à part entière. Il y a de beaux dialogues bien joués dans l'ensemble, même si certaines tirades sont maladroite et un peu ennuyeuses. Les scènes sont intéressantes (beaucoup aimé celle de la danse), le cadrages, éclairages et le montage sont excellents, et le son est bon. L'alcoolisme est un sujet glissant qui peut être l'occasion de la facilité et du mauvais goût, mais là ce n'est pas du tout le cas.
J'ai regardé les explications de votre projet et vu qu'il s'agissait d'une improvisation, ce qui explique les faiblesses, surtout celles du scénario, et franchement bravo. Et une mention spéciale pour la tenancière (Maria Savary?) qui fait un sans faute dans son jeu assez subtil (regards, attitudes, etc...) Vous n'êtes pas passé loin d'un chef d’œuvre.
8 novembre 2022 22:48 - Owen M.
A Conceret, je note ça ! Merci à toi
19 octobre 2022 23:43 - Caroline Alaoui
BRAVO! J'ai beaucoup aimé votre travail, de la superbe photo à la finesse de l'approche (si!) et la douceur du regard posé sur les personnages . La démarche artistique et les conditions de tournage ajoutent au Plaisir!
18 octobre 2022 19:25 - Yanna Robert
Musique Cachette à branlette excellent il était venu jouer à la microbrasserie de Gaël que de bons souvenirs!
Je partage ce court-métrage il est top
18 octobre 2022 19:06 - Yanna Robert
J'adore je partage! Si vous pouviez faire une projection à Concoret se serait génial!