Breakdance
Pratiquer le breakdance, pour une certaine jeunesse des années 1990, c’était ça plutôt que faire des conneries, canaliser une énergie qui aurait pu s’avérer destructrice.
Croisant de nombreuses archives, des entretiens avec les proches et l’artiste lui-même, Saltimbanque retrace le parcours d'un très jeune homme qui chemine vers son accomplissement, construire peu à peu un spectacle à son image, une narration qui interpelle le spectateur. Le hobby se mue en métier pratiqué avec perfectionnisme.
Au-delà de la glorification d’un copain d’enfance qui a réussi, le réalisateur Benoît Chevalier aborde des questions existentielles et politiques. De l’art de vivre de et par la rue, au positionnement des autorités qui par période et selon les territoires s’opposent à ces attroupements informels. En faisant ses acrobaties sur la place publique, en bougeant, le saltimbanque fait bouger les lignes, aux frontières de la transgression, celle de l’art qui fait évoluer la norme.
SALTIMBANQUE
SALTIMBANQUE
de Benoît Chevalier (2021 - 57’)
La foule, la musique, le bitume. Et puis, un show. Ce show, c'est celui de William. Il a toujours voulu danser. Gamin paumé à Dinard, il découvre la culture hip hop à 12 ans puis ne quittera plus jamais le monde de la rue.
>>> un film produit par Stéphanie Dronne, Arnold de Parscau, Marie-Reine Poyteau, Back in Town et Fleurs d’argent
La rue pour scène
La rue pour scène
par Benoît Chevalier
William et moi sommes tous les deux nés à Dinard. Lorsque je suis arrivé à Paris, il m’a hébergé un certain temps et m’a aidé à financer ma première caméra. J’ai alors commencé à le suivre dans son quotidien, filmant ses spectacles et sa vie d’artiste de rue. Ses spectacles impromptus attirent des centaines de personnes partout où il passe. Durant les shows, j’ai souhaité me placer parmi les spectateurs avec ma caméra, afin de retranscrire la complicité qui lie William à son public, l’enthousiasme que son art suscite. En donnant au montage le rythme cadencé de la vie de Willstreet, j’espère immerger le spectateur dans le quotidien haletant qui est le sien.
William aka Willstreet
William aka Willstreet
Danseur de rue originaire de Dinard et issu du monde du hip-hop, William commence les battles à 13 ans. Il remporte de nombreux titres de breakdance, que ce soit en équipe ou en solo. À 17 ans, il rejoint Paris où il fonde le groupe Pitchcontrol, composé de 16 danseurs rompus au spectacle de rue, puis il constitue un duo avec Ikani, un membre du groupe. Ils arpentent les rues de Paris et se produisent pendant six ans avant que William ne prenne son envol en solo pour une tournée mondiale. Sous le pseudonyme de Willstreet, il enchaîne les performances, se produit dans les rues aux États-Unis, puis en Amérique du Sud, au Canada, puis en Nouvelle-Zélande et enfin en Europe. Il rencontre parfois des difficultés face à la loi de certains pays où la pratique du spectacle de rue est fortement contrainte. Ces multiples voyages aboutissent à la création d’un spectacle en constante évolution.
Benoît Chevalier
Benoît Chevalier
Originaire de Dinard, Benoît Chevalier est passionné par les métiers de l’image depuis son plus jeune âge. Monteur de métier, il travaille régulièrement sur des documentaires long format, des reportages, des teasers ainsi que des clips diffusés sur TF1, France TV, Canal+, M6, RMC Sport, BFM TV ou encore Amazon. Il signe son premier documentaire en tant que réalisateur avec Saltimbanque et travaille à son second, intitulé Freeze.
Arts de rue
Arts de rue
OUEST-FRANCE >>> Marie Lenglet dresse un portrait de Willstreet, danseur et artiste de rue qui foule les pavés du monde entier, sa sono à la main.
LE MONDE >>> Les arts de rue ont particulièrement souffert pendant la crise du covid, les restrictions quant à leur pratique, déjà nombreuses, se sont vues renforcées.
FRANCE CULTURE >>> Dans cet article, Florence Pacaud fait un état des lieux des arts de rue, un mouvement artistique pluridisciplinaire riche, pourtant parent pauvre du spectacle vivant.
7 septembre 2024 17:15 - Patricia
Magnifiques !
William et le documentaire
Merci