Crépuscules magiques

Intervention participative et soupatoire dans l'espace public

un projet de Pierre Allard et Annie Roy

Quand l’art s'empare des thématiques contemporaines, la place Hoche au centre de Rennes se met à l’heure de la rencontre culinaire et de la parole partagée. Le temps d’une soupe propose une rencontre scénarisée entre deux inconnus autour d’un bol de soupe. L’installation prend pour la première fois ses quartiers en France. Un promontoire, des chaises, deux par deux, un écran géant, des passants interpelés par des maîtres de conversation équipés de leur menu et invitant à dialoguer avec une personne inconnue. Marqués sur une ardoise, quelques mots résumant le sujet de l’échange, un photographe qui saisit chaque binôme… Le temps d’une soupe est une action dédiée à la rencontre et au vivre ensemble dans l’espace public, nous invitant à rester curieux et ouvert à l’autre. Un détournement esthétisé de l’action conviviale du repas. En amont de ce dispositif, un atelier regroupant des habitants complices est animé pour la préparation des repas et des menus de conversation.

Québécois œuvrant à Montréal depuis vingt ans, Pierre Allard et Annie Roy questionnent le paysage urbain pour redonner sa dimension d’agora à la place publique. Couple dans la vie et dans l’art, ils utilisent toutes les formes d’arts pour créer des Actions Transdisciplinaires dédiées à la rencontre et à la discussion, avec une implication de la population.

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Magique performance fellinienne ferroviaire musicale et paysagère

Imaginez une sorte de Magical Mystery Tour dans un train de nuit, avec des images à travers les vitres, comme une parenthèse magique à la frontière du rêve et de la réalité. Des arrêts surprises à différents endroits, des chemins dans les bois, des rencontres musicales. C’est la performance hors-les-murs de l’artiste italo-suisse Massimo Furlan, créée récemment sur la ligne ferroviaire suisse Lausanne-Echallens-Bercher. Nocturne prolonge les interrogations de l’artiste sur la relation paysage/musique, sur la scénographie de la collectivité et sa fascination pour les fanfares, élément récurrent de ses projets de performance.
Une montée à la halte ferroviaire La Poterie dans une rame de TER spécialement affrétée, un départ de nuit, un rythme qui s’installe avec des apparitions successives aux fenêtres du wagon. Guetter les ombres, dresser l’oreille pour découvrir des fanfares jouant dans la nuit… Dans cette étrange fabrique à sons et à images en trois dimensions (que Furlan nomme images longues), le territoire mobile de recherche et d’expérimentation joue des artifices du théâtre (lumière, son, mouvement) pour créer une rencontre, simple et festive. Pas d’histoire, pas d’injonction, mais une projection mutuelle de subjectivité et un jeu collectif sur les sens et les sensations qui placent résolument l’artiste dans le champ de l’art contemporain.
Un voyage ferroviaire onirique qui revendique le plaisir d’être ensemble et affirme la rencontre autour de la musique.

Après une formation à l’École des Beaux-Arts de Lausanne, Massimo Furlan initie un cycle de travaux sur la thématique de la mémoire et de l’oubli. Depuis 1987, il expose régulièrement son travail dans des galeries d’art ou des musées en Suisse et en Europe. Le développement de sa réflexion artistique l’amène à s’intéresser à la représentation scénique et à collaborer avec plusieurs compagnies de danse et de théâtre.

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Chorégraphie circassienne pour montgolfière, aérienne et déjantée

Les folles acrobaties du Cirque Inextremiste investissent la nacelle d’une montgolfière de 3 400 m3 pour métamorphoser l’équilibre du ciel du Stade Vélodrome de Rennes. Clownesque, funambule, déjantée, corrosive, spectaculaire et folle : la compagnie collective des acrobates de l’extrême de Yann Ecauvre joue à bouleverser nos échelles et se joue de nos peurs.

Approchez mesdames et messieurs, le cirque Inextremiste est fier de vous présenter sa nouvelle créature. Elle s’apprête à décoller et deux d’entre vous seront du voyage au côté de notre pilote chevronné. Rien n’est interdit, excepté, peut-être, de penser que les protagonistes maîtrisent tout ce qu’ils font ! Un dompteur de montgolfière, des musiciens, des personnages inattendus qui viennent peu à peu bouleverser le spectacle et faire dérailler la belle mécanique. Au fil de cette construction scénaristique, Exit investit la nacelle de l’aéronef pour des équilibres totalement inédits, à bord et par-dessus bord, à plusieurs mètres du sol. Déjanté et emprunt de folie, clownesque et rocambolesque, défiant les lois de l’apesanteur et des frontières du cirque, du théâtre et de la cascade, Inextremiste franchit un nouveau cap dans sa recherche de l’extrême déséquilibre, en passant cette fois à une gigantesque échelle d’installation.

Sur le terrain du Stade Vélodrome, en collaboration avec le Service des Sports de la ville de Rennes, l’envol spectaculaire de cette montgolfière génère des images de voltige à couper le souffle.

Créé en 1998 sous le nom de As Pa de Maïoun, la compagnie acquiert un chapiteau et mêle danse, arts de la rue et musique. Dans ce cirque du danger, de l’extrême et de la transgression, le spectacle Inextremiste est créé en 2007 autour d’un trampoline et de bouteilles de gaz. Trois ans plus tard, la compagnie basée dans l’Indre devient le Cirque Inextremiste.

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Clown poétique et performance circassienne

Dans la grande tradition des spectacles clownesques, burlesques et poétiques du Circus Ronaldo, c’est en solo que Danny présente sa nouvelle création. Sous son chapiteau, entouré d’un cercle de tombes d’artistes circassiens, il compose une fresque absurde et mystique, hommage au cirque à l’ancienne poussant toujours plus loin les liens avec la Commedia dell’Arte, Charlie Chaplin et Buster Keaton.
Le public est accueilli par un garçon de piste qui s’étonne de leur présence : il n’y aura plus de spectacle ! Il est l’unique survivant de ce cirque imaginaire dont il garde fièrement les tombes posées sur la sciure défraîchie, au milieu d’un fatras de balles, d’instruments et de costumes flamboyants. En racontant leur histoire, la magie se met peu à peu en marche. Elle fera renaître l’équilibriste, le clown blanc, le directeur, au fil de numéro de jonglage, d’équilibrisme, de magie, de domptage, de musique. L’illusion ressusciterait donc les âmes mortes ? Dans les ritournelles circassiennes de Fidelis Fortibus, la fidélité aux valeurs peut se muer en force absurde, la mélancolie en douce folie mystique, l’attachement à la lignée en danse macabre. Mais le jeu flamboyant, l’inventivité, l’humour et la drôlerie de Danny Ronaldo, campé dans son personnage de benêt à la Charlie Chaplin, transcende l’hommage en poésie.

Le cirque familial dont Danny Ronaldo est l'héritier, est né à Gand dans les Flandres, au 19e siècle, avec la figure illustre d’Adolf Peter Vandenberghe, premier de la lignée à se laisser happer par le théâtre et les numéros d’acrobatie. La troisième génération prit le nom de Volkstheater Vandenberghe. Les deux petit-fils, Jan et Herman Van Den Broeck, adoptèrent à partir des années 1950, le nom de RONALDO qui leur servit à baptiser le cirque qu’ils fondèrent vingt ans après.

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