La carte
Une plage, des baigneurs, quelques bateaux et le présentoir de cartes postales...
LA CARTE
LA CARTE
un film de Stéfan Le Lay (2009)
Les droits d’exposition de cette œuvre sur KuB sont arrivés à échéance. Retrouvez ici sa bande annonce de présentation.
Une plage en été, des baigneurs, quelques bateaux et le présentoir de cartes postales qui montrent… une plage en été, des baigneurs, quelques bateaux. En s’approchant de l’une des cartes, on reconnaît l’endroit dans lequel on se trouve dans la réalité. On traverse alors la surface de la carte, pour y pénétrer. Le personnage au premier plan, un vacancier absorbé de toute éternité dans la contemplation de deux femmes jouant aux raquettes, s’arrache à son immobilité, découvre la troisième dimension et… la vie ! D’un côté, l’univers figé de la carte, de l’autre le monde animé. Le film va s’amuser à brouiller les cartes, entre le réel et sa représentation, entre l’original et sa reproduction. Mais ce n’est pas tant cette trouvaille qui fait l’excellence de ce court métrage, que la finesse avec laquelle le fil narratif va être dévidé, sans paroles, au rythme délicat d’intermèdes instrumentaux de La Gioconda, un opéra fin XIXe de Ponchielli.
Le point culminant du film, c’est quand l’homme quitte son univers en Kodachrome pour passer dans celui, tout en nuances de gris, d’une carte postale de la Belle époque, où une femme se tient sous son ombrelle, sur la même plage, déserte, en compagnie de son petit chien. Elle, statique, toute de grâce et d’élégance, lui, pataud mais attendrissant. Quand le souffle agite soudain le drapeau sur cette plage pétrifiée, annonçant le retour à la vie de son Eve, on a l’impression d’assister, avec émotion, au Sixième jour de la Création.
Succès
La carte saura aussi explorer le potentiel comique du dispositif, quand le chien de la Belle sera irrésistiblement (et fatalement) attiré par la plage peuplée d’enfants et de ballons… La mise en scène, l’impeccable jeu des acteurs, la précision des trucages, mais aussi la musique et les bruitages donnent à cette œuvre tout son relief et sa drôlerie, sa sensibilité et sa poésie. Dès lors, il est logique qu’il ait connu un succès phénoménal en festival (200 sélections, 40 prix).
STÉFAN LE LAY
STÉFAN LE LAY
Stéfan Le Lay est scénariste et réalisateur. Il vit entre la Bretagne et Paris, pour les besoins de son métier. Il a écrit et réalisé cinq courts métrages depuis 1997, qui ont obtenus plus de 90 prix en France et à l’international ! Depuis 2013, il écrit et développe deux longs métrages : Survie et Le gardien (au sein du Groupe Ouest).
En parallèle, il réalise des fictions pour la jeunesse, plus d’une trentaine à ce jour, pour la télévision (France 3, Canal +, OCS) qui mêlent des personnages d’animation et des acteurs réels (Pierre Arditi, Barbara Shultz, François Morel, Bruno Solo, Patrick Timsit, Kev Adams, Tomer Sisley, Zoé Felix…). Il a également enseigné à l’université Rennes-Villejean en section « cinéma ».
La carte a participé à plus de 200 festivals nationaux et internationaux et obtenu 40 prix. Il a été vendu à plus d’une quinzaine de chaînes de télévision dans le monde (des États-Unis à l’Inde) et édité en DVD dans une dizaine de collections dans le monde. Il a été distribué en salles sur toute la France avec trois autres films sous le titre Voyages de rêves.
200 sélections en festivals, dont le Festival de Brest, de St Petersbourg, Palm Spring, Drama, Itinérance Ales…
Palmarès
- Grand prix – Fantasporto festival – 2009
- Prix du public – Ouroux sur Morvan – 2009
- Prix de la réalisation – Festivaloire – 2009
- Prix du public – Festival Cabestany – 2010
- Prix de la réalisation – festival l’ombre d’encourt – 2010
- Prix coup de cœur du festival – Festival l’ombre d’un court
- Prix du meilleur court – Pennine Film Festival – 2010
- Mention du jury – Festival Récréacourt – 2010
- Prix du public – Festival Cinéma 35 – 2010
- 1er prix – festival d’Angoulème
- Prix du meilleur court métrage – Festival de Belgrade – 2010
- Prix Coop Breiz – Festival de Vannes – 2010
- Prix de la ville – Festival Cas de rage – 2010
- Coup de cœur du jury – Festival des 24 courts – 2010
- Prix des scolaires – Festival Les toiles de mer – 2010
- Prix du public – Festival Les toiles de mer – 2010
- Prix des effets spéciaux – Festival Lussacais – 2010
- Grand prix – Vidéo Festival Imperia (Italie) – 2010
- Prix du public – Festival Black and White – 2010
- 2e prix – Shots If Sff – 2010
- Prix excellence – Busan Festival (Japon) – 2010
- 2e prix – Festival Etang d’art – 2010
- Prix du public et mention spéciale du jury – Festival FX de Bègles – 2010
- Mention spéciale du jury – Festival de Hambourg – 2010
- Grand prix – Festival de Voiron – 2010
- Ours d’or – Festival Ebensee (Allemagne) – 2010
- Prix du public – Festival de Wimbledon (GB) – 2010
- 5eme prix –Festival Ciné sans filets
- Grand prix – Marmara Film Compétition – 2010
- Grand prix fiction – Magma Film Festival (Italie) – Italie
- Prix du meilleur film muet – Busho Film festival – 2010
- Cochonnet d’or – Festival de La Ciotat – 2010
TOUR DE FORCE
TOUR DE FORCE
Ce magnifique poème cinématographique représente une somme de défis techniques d’autant plus impressionnante qu’ils ont été relevés dans une économie de court métrage.
La carte est constituée de 100 plans truqués en multicouches : une image constituée de plusieurs images incrustées les unes dans les autres en post-production, soit un total de plus de 500 plans tournés en cinq jours, dont trois en extérieur et deux en studio, un plateau de tournage dans lequel un présentoir à cartes postales de cinq mètres de haut a été construit ! Les incrustations se font par des moyens d’identification numérique d’une couleur primaire, crue, qu’on ne retrouve pas dans la gamme des couleurs naturelles du décors. Ainsi dans la scène où le chien court au milieu des baigneurs se souvient Stéfan Le Lay, afin de pouvoir incruster le chien en noir blanc plus facilement, on l’a peint en vert (avec des colorants comestibles).
Sur la plage, j’ai voulu tourner au milieu de baigneurs réels pour que le résultat soit le plus réaliste possible. Parmi eux, on avait introduit une trentaine de figurants qui assuraient le fonctionnement de la scène. Du coup, dans le film, l’étonnement des baigneurs vient du fait qu’ils voient subitement un chien peint en vert débouler au milieu des serviettes.
8 mars 2020 15:53 - Yvette L'Hostis
Bonjour,
J'ai participé à un film que vous avez tourné à Ploubazlanec et Loguivy en 1997 "la vieille dame et l'ankou" Je n'ai jamais vu ce film et cela me ferai plaisir de le voir. Merci de me dire comment je peux le voir.
Amicalement Yvette L'Hostis.