Le progrès
Dès les années 1970, pour s’arracher à un prétendu sous-développement, une solution s’offre à la Bretagne : le tourisme. Le soleil et la mer, les costumes et les musiques traditionnels deviennent des produits d’appel pour attirer le chaland, tandis que l’économie locale se meurt et que les jeunes fuient le pays. C’est aussi à cette époque que le progrès fait rage, avec la massification de l’usage de l’automobile et du bulldozer qui, de concert, vont profondément transformer le paysage et par conséquent la société. Accaparement des terrains sur le littoral, érection de maisons néobretonnes, figures de proue d’une marée pavillonnaire qui s’étend dans la campagne… en quelques années, un virage s’opère, la société de consommation débarque en Bretagne !
La Cinémathèque de Bretagne nous offre ici trois films engagés qui racontent ce bouleversement amorcé au cours des Trente Glorieuses et dont nous ne sommes pas encore sortis.
Une page KuB en partenariat avec la Cinémathèque de Bretagne
BZHÔTEL
BZHÔTEL
par la MJC de Douarnenez (1974 - 16’)
Ce film vise à dénoncer le phénomène touristique à travers l'exemple de Douarnenez, et l'exploitation commerciale de la culture bretonne au détriment d'une politique sociale et culturelle pour le pays.
L’ARMORIQUE DILAPIDÉE
L’ARMORIQUE DILAPIDÉE
de Ronan Quéméré (1970 - 20’)
La côte bretonne voit surgir le béton dans une anarchie stupéfiante qui la dégrade pour longtemps. Au nom du progrès, des routes côtières et des parkings saccagent le paysage, des permis de construire sont attribués sans tenir compte de l'architecture locale, des lotissements prolifèrent un peu partout, les lignes électriques barrent l'horizon, des terrains sont progressivement gagnés sur la mer ou sur les rivières sans aucun respect de l'environnement…
BRETONNERIES POUR KODACHROME
BRETONNERIES POUR KODACHROME
de Jean-Louis Le Tacon (1976 - 12’)
Noces, moissons, pardons, danses et jeux, ces formes de vie sociale des pays bretons hier reniées sont aujourd'hui transformées en objets de spectacle, livrées en pâture aux touristes audiovisuels qui déferlent chaque été sur la Bretagne.
La Cinémathèque de Bretagne
La Cinémathèque de Bretagne
Les principales missions de la Cinémathèque de Bretagne sont la collecte, la conservation, la documentation et la valorisation du patrimoine filmé de la Bretagne et des Breton·ne·s. La collecte, démarrée en 1986, a permis de constituer une collection variée, allant des films de famille aux films de caméra clubs, en passant par les films militants et autres films de voyage. Pionnière dans la collecte d’images de cinéastes amateurs, la Cinémathèque de Bretagne conserve également des fonds professionnels comme ceux de René Vautier, Jean-Louis Le Tacon, Patrick Prado ou encore Mado Le Gall. Aujourd’hui, la collection se compose à parts égales de films amateurs et de films professionnels. Plus de 50 000 éléments, tous supports confondus, sont conservés (argentiques, vidéos, nativement numériques). Avec plus de 16 000 films amateurs inventoriés, la Cinémathèque de Bretagne préserve l’un des fonds régionaux d’images inédites les plus importants de France. Cet ensemble, d’une rare richesse, offre une vision à 360° d’une société bretonne attachée à son identité – géographique et culturelle – et ouverte sur le monde. Les équipes de KuB sont entrées dans la caverne d’Ali Baba pour proposer des sélections thématiques ou faire la lumière sur un.e réalisateur.rice professionnel.le ou amateur.rice remarquable. Laissez-vous guider !
Tourisme ravageur
Tourisme ravageur
FRANCE CULTURE >>> Le géographe et professeur à l’université Louis Brigand expose les nouveaux problèmes auxquels doivent faire face les petites îles de la Manche et de l’Atlantique, telles que l’île de Sein, Molène ou encore Ouessant.
BRETAGNE ACTUELLE >>> La météo a toujours protégé la Bretagne des invasions estivales. Nonobstant cette grâce du ciel, notre beau pays figure parmi les principaux lieux touristiques français. La Bretagne, bientôt victime du tourisme de masse ?
FRANCE BLEU >>> Rétrospective des pratiques des vacanciers en Bretagne, depuis l’arrivée des touristes anglais dans les années 1815 jusqu’au tourisme de masse des années 1950 et 1960.
FRANCE INTER >>> Tout comme l’île de Porquerolles ou les calanques de Marseille, l’île de Bréhat réfléchit à instaurer une jauge touristique pour la période estivale.
1 mai 2024 19:59 - Pambouc
Est ce que les Bretons ne sont pas les responsables.?Promoteurs immobiliers,hotelliers,commerçants,responsables culturels,migrants bretons fortunés de retour au pays,les exemples que je connais personnellement sont nombreux.Le complexe du plouc y est pour beaucoup.On voulait faire comme les autres.Aujourd hui c est l inverse.
24 juillet 2023 20:50 - Thebault
Ils l'avait dit , c'est arrivé , on fait quoi maintenant ? Ceux qui veulent défendre leur Bretagne , passent pour des demeurés ! Le fric d'abord , la culture après ! 😡