Transition
Le défi climatique est considérable, le relever nécessitera la mobilisation de moyens financiers conséquents. Des étudiants de Sciences Po Rennes ont réalisé un web documentaire sur le thème du Prélèvement climatique. Ce faisant, ils ont rapidement buté sur les faiblesses du système fiscal français, passablement injuste et incompréhensible par la population. Ils ont donc choisi quatre contribuables et une agente des impôts qui témoignent de leur vécu en matière de constitution du Trésor public. Bien du chemin reste à faire pour réorienter la fiscalité en faveur d’une transition écologique.
PRÉLÈVEMENT CLIMATIQUE
PRÉLÈVEMENT CLIMATIQUE
par les étudiants de Science Po
À qui profite le fisc ?
À qui profite le fisc ?
par les étudiants en journalisme de Sciences Po
Les impôts, certains se plaignent d'en payer trop, d'autres s'y perdent un peu ou n'y ont même pas accès. Tous égaux face à l'impôt ? Pas sûr ! Impossible d’imaginer notre société sans impôts, sans services publics, sans aides sociales, sans gouvernement.
Mais que savons-nous de l’impôt, hormis que l’on s’arrache les cheveux chaque année au moment de remplir nos déclarations ? Voilà une chose que l’on n’apprend pas à l’école. Lorsque nous avons choisi de détricoter la fiscalité pour mieux en saisir les mécanismes, nous n’en comprenions pas grand-chose. De fil en aiguille, nous sommes arrivés à un constat : le modèle français est loin d’être idéal. Pire, il génère des inégalités. Alors, à qui profite le fisc ?
S'intéresser à l’injustice fiscale, ce n’est pas seulement se révolter face aux scandales de l'optimisation, c’est aussi tenter de démêler un système bancal dans sa conception, son accessibilité ou encore son manque d’inclusivité.
En décembre 2021, Oxfam France, une ONG qui lutte contre la pauvreté et les inégalités, caressait l’espoir d’un système fiscal plus égalitaire et plus juste, en appelant les candidats à l’élection présidentielle à le repenser. Alors que la société se transforme, le modèle d’imposition français se numérise mais peine à s’adapter, au détriment d'une partie des usagers. Derrière les chiffres, les statistiques et le jargon bureaucratique, il y a Ida, qui ne sait pas lire et ne peut pas remplir seule ses déclarations ; Tristan, qui est devenu expert de la taxe sur le gazole à force de contestations sur les ronds-points ; Typhaine, qui s’est rendu compte que déclarer ses impôts avec son conjoint n'offrait pas que des avantages ; Raphaël, heurté par la complexité de l’impôt sur les successions en plein deuil de son père ; et enfin Sabine, agente des impôts, qui constate l'accroissement des disparités entre les contribuables. Nous sommes allés à leur rencontre, en sillonnant la Bretagne. Parler d'impôt à travers leurs témoignages, leurs récits, leur désarroi et leurs espoirs : l’impôt sur les successions, la fiscalité environnementale, la réorganisation des Finances publiques, les maisons France services, les oubliés des administrations fiscales, les disparités hommes/femmes face à l’impôt : six thématiques, sur lesquelles on ne peut faire l'économie… d'un débat public.
COMMENT LA FISCALITÉ ENVIRONNEMENTALE PRODUIT DE L'INÉGALITÉ ?
L'impôt vert, on sait qu'on n'y échappera plus. Mais la fiscalité environnementale reste inadaptée face au défi climatique et injuste pour les plus précaires, comme en témoigne le gel de la taxe carbone. Ce n'est pas nous qui le disons, ce sont aussi bien le Gilet jaune briochin Tristan Lozach que l'ancien conseiller parisien du ministère de l’Écologie, Léo Cohen. Comment faire mieux ? Voyage illustré dans le débat.
Fiscalité et lutte pour le climat
Fiscalité et lutte pour le climat
TERRA NOVA >>> Comment allier lutte pour le climat, fiscalité et justice sociale ? Terra Nova propose trois hypothèses pour sortir de l'impasse.
FRANCE INFO >>> L'ISF climatique, la solution ? Proposée par l'association Greepeace, l'idée fait son chemin dans les programmes de la gauche.
LIBÉRATION >>> Suite au dernier rapport du GIEC, faudrait-il aller plus loin que l'ISF climatique ? C'est ce que suggère la tribune de Libération, avec trois solutions alternatives. Soyons plus ambitieux en taxant la consommation des produits haut de gamme polluants ou en instaurant des frais de notaires progressifs sur les biens immobiliers de prestige.
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