Zia
Voici un portrait d’adolescente par une photographe qui travaille le sujet depuis des années : saisir en l’enfant l’adulte en devenir. Pour Zia, Isabelle Vaillant utilise l’image de la chrysalide, l’enveloppe dans laquelle la chenille se transforme en papillon. Au fil du film Zia se révèle, aux prises avec une identité à deux facettes, franco/allemande. La vie lui a appris qu’être partagée, c’est une richesse et un déchirement. La réalisatrice suit la transformation de son personnage jusqu’à la scène finale, où le papillon déploie ses ailes.
ZIA
ZIA
d’Isabelle Vaillant (2021 – 13’)
Zia, est une adolescente qui vit à Mellionnec avec sa mère, sa sœur et son frère. La jeune fille aborde son adolescence de façon lucide et sans fard, elle nous livre ici ses points de vue sur la vie et nous fait vivre des moments de liberté, de fragilité et de poésie.
>>> Zia est un film issu des Portraits de Mellionnec, une collection produite par Ty Films et à retrouver sur notre page dédiée.
L’adolescence
L’adolescence
Isabelle Vaillant au festival Photoreporter (2015)
Parce qu’il s’agit d’un territoire fragile, sol mouvant sur lequel se dessine l’adulte en devenir, l’adolescence séduit Isabelle Vaillant. Pour saisir et faire entendre cette jeunesse, la photographe observe, écoute, et n’hésite pas à s’approcher au plus près, partageant l’espace d’une heure, d’une journée, d’une nuit, le quotidien de ceux que l’on appelle les ados. Immersion au collège Racine et au lycée Renan de Saint-Brieuc, au collège Diwan de Plésidy, au Centre Jean 23 à Quintin, nuits à l’internat, entrevues à domicile, dans tous les cas, il s’agit de mettre en place les conditions de la rencontre, d’établir la confiance pour saisir de fugaces instants. Isabelle Vaillant n’a pas son pareil pour inspirer la confiance aux personnes qu’elle croise. Sans doute parce qu’elle paie comptant. L’empathie est au rendez-vous, ce qui lui permet ici de photographier les ados dans l’intimité de leur quotidien. Instants sensibles qui déclinent les attitudes, les postures, propres aux jeunes, l’amour, les éclats de rire et les doutes, tout ce qui constitue une vie.
Isabelle Vaillant
Isabelle Vaillant
Isabelle Vaillant vit en Bretagne. Installations plastiques, photographies, dessins, vidéos, performances… sa pratique est multiforme et son support privilégié la photographie, qu’elle mêle à ses performances et installations. Elle a d’abord tourné son objectif vers elle-même avec une série d’autoportraits en 1999, puis a réalisé la série Les photos du dimanche publiée aux Éditions Filigranes en 2006. Suivront L’orée en 2008, Totem en 2015, Le berceau en 2010, et L’autre en soi qu’elle poursuit depuis 2003. Son travail est exposé en France et à l’étranger. Dans ses installations, Isabelle Vaillant invite le spectateur à vivre une expérience, en déposant des confidences, un souffle, une empreinte ou une image. Elle propose une introspection qui devient matière à réflexion : Nous-mêmes en 2006, La chambre numéro 1 en 2018, Ton corps en 2019. Elle collabore avec de nombreux artistes, dont l’écrivaine Perrine Le Querrec avec laquelle elle forme le duo PI et la danseuse-performeuse Élisa Le Merrer. Depuis une vingtaine d’années, elle travaille auprès d’adolescents dans des établissements scolaires ou des instituts médicaux spécialisés. Elle va aussi dans les prisons, les centres sociaux, ou les hôpitaux pour y encadrer des ateliers de pratiques artistiques. Elle est lauréate de la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2009. Actuellement elle travaille avec le centre d'art Gwinzegal et l'APF sur le handicap. Avec l'association Nuditate, elle travaille dans des maisons d'arrêt autour des questions du lien et de l'attachement. Elle co-écrit Le petit carnet livre à destination du jeune public qui servira aussi à nourrir une installation plastique et performative à destination du jeune public avec Élisa le Merrer avec laquelle elle forme le duo Les sœurs Ravilly.
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