Jeanne Malivel est née en 1895 à Loudéac. Artiste peintre, illustratrice et graveuse française, elle est à l’origine du mouvement des Seiz Breur, qui renouvelle l’art breton dans les années 1920. Très tôt, elle s’intéresse au dessin et, sur incitation de sa professeure, elle décide de suivre les cours de l’académie Julian à Paris. La Première Guerre mondiale stoppe pour un temps son projet, elle s’engage en tant qu’infirmière à l’hôpital militaire de Loudéac et finit par accéder aux Beaux-Arts de Paris en 1917. Parallèlement, elle suit des cours de langue et de littérature celtique, adhère à la Guilde Notre-Dame qui s’appuie sur l’art pour insuffler un renouveau à la foi catholique, et au groupe régionaliste breton Unvaniez Yaounkiz Breiz. À partir de 1919, elle commence la gravure sur bois, puis fonde avec des amis bretons le groupe des Seiz Breur, dans le but de représenter la Bretagne lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris. Elle y reçoit un diplôme d’honneur pour ses céramiques. En parallèle, elle devient professeure de gravure à l’école des beaux-arts de Rennes. Des tensions internes la conduisent à quitter rapidement le groupe des Seiz Breur puis à se retirer de la vie artistique et militante pour se consacrer à son mariage avec le contrôleur des droits indirects Maurice Yung. Jeanne Malivel décède de la fièvre typhoïde l’année suivante, à 31 ans.