Née en 1987 à Brest, Nolwenn Brod est une artiste et photographe française basée à Paris. Diplômée de l’école des Gobelins, elle commence son parcours artistique en Irlande en 2015 avec son projet photographique Va-t’en me perdre où tu voudras, où elle part sur les traces de son père. Puis elle s’intéresse à des villes au passé industriel ou portuaires, touchées par la guerre : Lodz, Varsovie, Gdansk, Beyrouth et plus récemment Brest. Dans ses photos, il est souvent question de la représentation d’un combat intérieur, d’un duel, des formes créées par les forces en conflit. Elle observe de façon minutieuse les gestes signifiants du quotidien, la micro-sensation, le micro-événement. Ses projets sont également souvent nourris de compagnonnages littéraires : Le structuralisme de la rue de Witold Gombrowicz l’accompagne en Pologne lors de la réalisation du Temps de l’immaturité, en Creuse, sur les lignes de Gilles Deleuze, elle compose les photographies de La Ritournelle et plus récemment, à Brest, Jean-Luc Nancy, Charles S. Peirce ou encore Tanguy Viel inspirent Les Hautes solitudes.
Nolwenn Brod s’intéresse aussi à la vidéo, et a réalisé son premier projet court, Lutte au crépuscule, en 2014 suivi quelques années plus tard par Qui chante les lèvres fermées, visible sur KuB.
Ses œuvres sont régulièrement exposées en France et en Europe et font partie de plusieurs collections, telles que celles de la BNF, du musée de Bretagne ou encore de la Villa Noailles.