La réalisatrice par elle-même
Je suis une autodidacte. Ce sont les voyages, les expériences, les rencontres, et ma quête de liberté qui m’ont construites. L’ambition sociale et une vie dans les clous me sont apparues très jeune comme vaines. Faire ce que je voulais et inventer ma vie, c’était tout ce que je cherchais. À 18 ans, par une rencontre fortuite avec Michel Denisot, je suis devenue son assistante pour son émission La grande famille. J’ai construit le zapping pendant deux ans. Puis j’ai tout largué pour partir sur les traces de Jack Kerouac aux USA… Pendant quinze ans, toujours entre deux voyages, j’ai été directrice de casting sauvage, c’est-à-dire que je cherchais les personnages des films dans la rue. J’ai travaillé entre autres pour Bruno Podalydés, Manuel Pradal, Chantal Ackerman, Julian Schnabel, Bernie Bonvoisin.
Il y a quelques années, filmer le réel est devenu une obsession. J’ai appris les bases aux Ateliers Varan, où j’ai réalisé un 26 minutes La bougie n’est pas faite de cire mais de flammes, le portrait de Cassandra, une enfant Rom qui navigue avec sa famille entre squat et rue, entre poésie de l’enfance et cauchemar. Puis j’ai réalisé un film d’une heure Anaïs s’en-va-t-en guerre qui a connu un grand succès sur le web. Et puis une websérie La bande du skate park et avec les mêmes personnages, un 52 minutes La belle vie. Ces trois films sont produits par Juliette Guigon et Patrick Winocour de Quark productions, mes alliés.