Shaking room
De la pop ice-cream, pour une écoute sucrée, un plaisir partagé, un truc aussi gourmand que rafraîchissant.
Pour ce nouveau clip, Born Idiot se tape l’incruste avec Shaking Room et son univers rétro-mélo-dodo. Ambiance décontractée et distordue à renfort de fond d’incrustation, de cabotinage face caméra et d’accessoires comestibles ; le résultat est simple, tranquille, mais la sauce prend et pour un peu plus de trois minutes d’insouciance, on ralentit un peu tous ensemble.
Le clip s’ouvre sur l’image du très classique bruit blanc, finalement toujours présent dans notre univers tout HD, et qui nous ramène illico aux écrans cathodiques qui ont pu bercer nos plus jeunes années. S’inscrit sur cette neige rassurante le nom du groupe et de son nouveau titre, suivit de la figure du chanteur, Lucas. L’univers analogico-90’s auquel se rattache le groupe est planté en quelques secondes et ce décor ne changera pas, si ce n’est l’image d’arrière plan qui variera en un curieux zapping.
Le chanteur s’amuse de ce regard caméra récurrent et déblatère ses paroles en un plan séquence qui balance entre ralenti et accéléré, ponctué de pizzas, de cigarettes et autres bananes dans les rôles secondaires. Parfois un fondu se fait et son visage s’évanouit en surimpression dans les films sur la toile de fond, qui défilent comme de vieux souvenirs sur un rétroprojecteur. L’image se distord parfois, en accord avec les effets du morceau, mais la posture restera la même jusqu’à la fin du clip, entre nonchalance, rêverie et un brin d’amertume face au vide et à l’ennui.
Shaking Room si l’on écoute Lucas, c’est la red-room où tout est permis, où l’on se laisse aller à nos défauts, nos doutes et nos envies. Le clip s’accorde tout en douceur avec cette analyse et les cinq « idiots » du groupe nous propulsent dans cet univers chaleureusement nostalgique à doux coups de réverbe, nous invitant à nous laisser couler dans une pop-chill délicieusement lo-fi. Sur ces images, la lumière inonde, et c’est bien le moment de s’enfiler une glace en plein mois de février en Bretagne, tandis que nos soucis fondent comme neige au soleil. De la pop « ice-cream » pour reprendre les mots des Born Idiot, où l’attrait principal est une écoute sucrée, un plaisir partagé, un truc aussi gourmand que rafraîchissant. Mélancolie, naïveté, guitare old school… des maîtres-mots que l’on retrouve par pincées dans cette vidéo volontairement cheap et un brin cliché. Mais l’ambiance est là, le goût aussi, et la légèreté naturelle qui s’en dégage donne envie d’en reprendre un morceau.
SHAKING ROOM de Born Idiot
SHAKING ROOM de Born Idiot
réalisé par Maxence Boucq (2017 – 3’06)
Dans la chanson Shaking room, Lucas se tient dans une chambre où le temps s’est arrêté. J’ai souhaité filmer sans interruption en modifiant la cadence d'images afin d'accentuer à l'écran ce cadre intemporel.
Les images qui défilent en arrière-plan racontent un protagoniste perdu, qui ne peut se débattre, emprisonné dans sa propre histoire.
BORN IDIOT
BORN IDIOT
Le groupe est né d’une volonté de puiser dans les tréfonds de la pop indé, dans une veine mélancolique aux couleurs jazzy, dans un univers naïf porté sur le syndrome de Peter Pan. Lucas (chanteur/guitariste du groupe Betty The Nun) en est le fondateur ainsi que l’auteur-compositeur.
Au fil de l’année 2015, il recrute quatre idiots : Tiago Ribeiro, Louis Kuipers, Clément Le Goff, Camille Parlier. Le groupe prévoit la sortie du premier album nommé Afterschool pour mars 2017 ainsi que de nombreux clips.
Presse
Ouest-France >>> Born Idiot est un jeune groupe rennais. Leur credo ? La musique pop, indépendante et nostalgique. Initié par Lucas, la vingtaine, le groupe travaille sur un univers léger évoquant la plage et les vacances.
MAXENCE BOUCQ
MAXENCE BOUCQ
Après avoir été chef d’équipe musique au lycée à Vannes, Maxence Boucq a intégré Betty the Nun, un groupe de rock indépendant, en tant que bassiste.
Parti à Rennes pour se faire connaître, il y étudie aussi le cinéma, à la fac puis aujourd’hui à l’ESRA Bretagne.
1 avril 2017 01:30 - Lucia Carla Machado Duarte
Bom demais!