La friche
La friche est une terre délaissée par l’homme et ses projets d’aménagement.
Livrée à elle-même elle reprend vie, panse ses plaies, se couvre de végétation rampante, grimpante, arbustive…
Il existe d’autres friches, minérales, bâtiments en déshérence, voués à la démolition. En ces temps de crise économique et climatique, il arrive que la collectivité hésite à dégainer les pelleteuses et que des citoyens inspirés s’emparent de ces friches, avec la bénédiction des élus, pour les ensemencer de culture.
Après la Villa Gregam à Grand-Champ (56), le DéDalE à Vannes (56), voici la Cimenterie à Theix (56), vue par Ségolène de Maupeou : creuset d’une culture populaire à réinventer, dans un contexte qui exige l’invention d’alternatives.
LA CIMENTERIE
LA CIMENTERIE
Vue par Ségolène de Maupeou (2019 – 9’)
Nouveau tiers lieu culturel
Nouveau tiers lieu culturel
Dans le cadre de la réhabilitation de l'ancienne cimenterie de Theix-Noyalo, vouée à la destruction, l'association Théâtre des Arts Vivants met en œuvre un lieu culturel associant création, diffusion artistique et espace de vie sociale. Le grand hangar se transforme en un lieu de fabrique de projets artistiques à diffuser dans des espaces publics, la dalle béton devient lieu d'organisation d'événements, une place, un musée à ciel ouvert, le port d'attache du Bal Monté.
L’énergie, la chaleur humaine, la bonne humeur
L’énergie, la chaleur humaine, la bonne humeur
par Ségolène de Maupeou
Pendant des années j’ai été, chaque dernier week-end du mois d’août, à Questembert pour le festival de théâtre de rue, vraiment incontournable, tellement festif ! C’était découvertes sur découvertes à chaque fois. Il y a eu un grand vide quand il s'est arrêté. Alors quand j’ai appris qu'il y avait un festival de clowns à Theix, j’ai été tout de suite été voir. C’était dans un gymnase, beaucoup de monde était présent, et des spectacles, vraiment pas chers et de grande qualité. Et puis il y a eu, pour accueillir ces circassiens, une ancienne cimenterie abandonnée, reconvertie en espace de rencontres culturelles.
À travers ce reportage, j’ai voulu montrer l’énergie, la chaleur humaine, la bonne humeur qui émanent de ce nouveau lieu… cette solidarité, ce partage qui s’appuient sur de très nombreux bénévoles, intermittents du spectacle donnant accès à des spectacles vraiment vivants et magiques accessibles à tous. La culture pour tous, une idée essentielle qui ouvre les yeux sur quelque chose de beau, des moments uniques qui se partagent et aiguisent notre curiosité.
Ségolène de Maupeou
Ségolène de Maupeou
Née en 64, Ségolène de Maupeou a fait les Beaux-arts à Paris, cumulé petits et grands boulots, travaillé dans la communication institutionnelle, a été collaboratrice parlementaire pendant quinze ans.
La photo est son obsession, mais a aussi un faible pour les grosses motos et la rando en solo.
J’aime la photo et la politique. La photo m’accompagne depuis toute petite, mes parents ont eu un agrandisseur comme cadeau de mariage. Le samedi soir, on calfeutrait la cuisine transformée en labo photo. J'ai ainsi été élevée sous agrandisseur, et développée au révélateur. Mon père avait un petit Rollei dans la boîte à gants, partout il l’emmenait, il s’arrêtait parfois pour prendre une photo quand la lumière était belle. Pour mes dix ans, j’ai eu un Instamatic. Depuis l’apparition du numérique, je n’ai plus de labo. La photo m’a appris à regarder ailleurs, prendre de la hauteur, trouver l’angle pour aborder les choses. C’est mon oxygène.
L’agence Signatures est ma boussole. Sorj Chalandon m’accompagne. J'aime le travail d'Emmanuel Madec, je suis de près les reportages d'ImageSingulières et de La France Vue d'Ici avec une véritable admiration pour le travail de Nadège Abadie, Stéphane Lavoué, Patrice Terraz, Florence Levilain, Raphaël Helle, Anne Arick... Je photographie en apnée, j’aime parler avec des images, l'utilisation des mots m'est plus compliquée pour traduire un ressenti, ça va parfois un peu trop vite. Avec la photo je prends le temps et travaille en profondeur, jusqu'à plusieurs années sur le même reportage.
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