Dans ma petite boîte à musique
L’air de rien Dans ma boîte à musique sonne comme un manifeste anarchiste, un éloge de la fantaisie, un appel à la douceur, avec détachement, pour dire qu’on est dans la m… mais qu’il ne tient qu’à nous de nous faire la vie belle, de larguer les amarres pour un retour assumé aux joies de l’enfance.
Formellement, le clip joue de cette mise en boîte des images qui, par un jeu de paravents, juxtapose des demi-visages qui tous fredonnent le même crédo : Viens ma frangine, viens mon frérot, te réfugier dans mon igloo, Cet air au goût de mélanco nous protégera du courroux.
Sinon, il est un plan furtif dans le montage qui cite Cochon qui s’en dédit. Une adhésion gratuite à KuB pour celle ou celui qui le trouvera !
DANS MA PETITE BOÎTE À MUSIQUE de Bastoon et Babouschka
DANS MA PETITE BOÎTE À MUSIQUE de Bastoon et Babouschka
un clip réalisé par Jean-Marc Peyrefitte (2019 - 4’)
Par Isabelle Sempéré (Babouschka) :
À travers cette chanson, j’avais envie de raconter comment enfants (et adultes je le souhaite), nous sommes capables de faire un pas de côté et de transformer l’horreur du réel et même de s’en amuser, d’inventer des insultes absurdes, de faire d’un drap une tente ou un palais, de deux fourmis un roman d’amour, tout ça instinctivement, si bien que les tragédies nous effleurent sans jamais nous briser complètement.
Surtout pas de pragmatisme
Surtout pas de pragmatisme
par Jean-Marc Peyrefitte
Venez habillé comme vous rêviez d’être habillé quand vous étiez enfant ! Voilà les termes de l’annonce pour le recrutement des figurants de ce clip. Nous voulions qu’il y ait du rêve d’enfant, du dépareillé, du généreux, de l’incongru, de l’improbable, des princesses avec des paillettes, des super-héros avec des capes, un peu de mauvais goût aussi et surtout pas de pragmatisme. Des rêves d’enfant, quoi ! Parce que dans cette chanson, il y a tous les gens, férocement libres, qui vivent à tue-tête dans la tronche à Babouschka !
Liberté ! Le mot est lâché.
L’idée principale du clip Dans ma petite boîte à musique était de réunir toute une journée vingt personnes au milieu d’un champ, et de laisser l’enfance agir... Il y avait un garde anglais, des vaches, et d’autres humains non identifiés avec pour point commun le sourire aux lèvres.
Les images rappellent les films super 8 en Kodachrome, où les couleurs étaient saturées (notamment les bleus et les rouges) et le défilement un peu anarchique, et c’est peut-être ça qui nous fait avoir une telle affection, une telle nostalgie pour ces images et les époques qui y sont représentées.
La chanson comporte trois temps. Au début, différents visages racontent l’histoire. Ils ont de grands yeux avec de grandes lunettes ou bien de petits nez en trompette, ils ont la barbe, un casque sur la tête, un regard doux ou furieux, et peu importe la forme, la couleur, les cicatrices, ils disent tous les mêmes mots, comme un seul homme, ou plutôt comme un seul enfant. Et les bouches se confondent les unes avec les autres, et avec celle de Babouschka qui semble nous prendre par la main pour nous guider et nous présenter ceux qui crèchent dans sa petite boîte à musique.
Dans la deuxième partie, on lâche les monstres et la folie s’empare de l’image et de ceux qui l’habitent. Le n’importe quoi y est obligatoire. Laisser libre court à l’imagination, faire des choses simplement pour se faire rire les uns les autres, retomber en enfance. Alors on chante, on danse, on rit, on court, et parfois tout en même temps. Ce n’est pas parfait, et c’est justement ça qui nous intéresse : l’imperfection, le petit pas de côté, celui qui n’est pas symétrique, qui est un peu bancal, et pas banal... Le tout dans une atmosphère de joie communicative qui, je l’espère, donnera le sourire attendri à ceux qui le regarderont.
Dans la troisième partie de la chanson, même s’ils auraient encore pu s’amuser longtemps, cette petite bande de turbulents rentre à la maison : dans la tronche à Babouschka... et elle fait comme si de rien n’était, en s’imaginant que personne ne le voit.
Bastoon et Babouschka
Bastoon et Babouschka
Babouschka, alias Isabelle Sempéré, comédienne, et Bastoon, alias Sébastien Gariniaux, initié au clown, construisent depuis 2007 des concerts qui sont avant tout des spectacles où de multiples personnages s’invitent pour nous confier leurs aventures. En douze ans plus de 350 concerts ont été donnés, un EP et trois albums sont sortis.
En 2009, ils auto-produisent Dix Vagues à Sons leur premier album. En 2013, ils obtiennent le soutien de la SACEM pour la sortie de leur six titres éponyme enregistré en quartette avec le percussionniste Jean-Bernard Mondoloni et le saxophoniste Pascal Van Den Heuvel. En 2014 en Colombie, le duo crée Marea Sonora
avec le groupe colombien Flor del Hito qu'ils jouent lors de l'ouverture du festival international de musiques du monde d'Armenia. En 2015, ils sortent l’album J'ai plus d'allant ! réalisé par Catherine Delaunay, un retour aux sources, à l'essence du duo, sa folie.
En 2019 sort La vie rêvée de Josiane, le projet de la maturité où le duo ose l’extravagance avec des textes délirants, une instrumentation riche (guitares, banjo, percussions, clarinette, grosse caisse, senza), alternant entre électrique et acoustique et épousant différents styles musicaux au gré des pérégrinations de Josiane, une femme d’une quarantaine d’années en plein bouleversement dont nous pénétrons l’inconscient. Du disco au punk, du rock à la salsa en passant par du blues.
La fiche complète est par ici !
Jean-Marc Peyrefitte
Jean-Marc Peyrefitte
Esprit décalé, adepte de l’absurde et du burlesque, plein de poésie tendre, d’un regard bienveillant pour la folie douce et d’un sens rigoureux des enjeux de création, Jean-Marc Peyrefitte a réalisé et produit plusieurs courts métrages primés dans des festivals, ainsi que des captations pour Pierre Richard, Pierre Palmade ou Nicolas Canteloup. Il a également réalisé de nombreux clips pour des artistes de la scène musicale française. Il prépare son premier long métrage Deschanel co-écrit avec Marc Syrigas et produit par la Pan Européenne, Dibona films et Temps noir.
Jean-Marc n’a pas étudié le cinéma, mais l’agriculture. Il pourra donc aussi récolter des pommes, traire les vaches et conduire le tracteur.
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3 mai 2021 19:10 - SOUBRIER
Très original et sympa. Un peu dadaÏste et surréaliste sont les paroles et les images.
Quant à la musique, rien à dire de particulier, c'est propre
et simple, avis perso, ça manque de percus, d'affirmation, mais c'est un choix voulu et assumé bien certainement. Bravo les artistes !