Le grand BaZH.art #33
PROMOTION TNB
PROMOTION TNB
par Chloé Gwinner
Un jour, j’ai assisté au spectacle de fin d’étude des élèves de l’école du TNB. Je n’avais encore jamais rien vu d’aussi perturbant, il m’a fallu plusieurs jours pour m’en remettre. À peu près tous les codes du théâtre avaient été transgressés. Des acteurs qui se mêlent au public, parfois complètement nus. Des textes qui semblent contenir toute la violence et la beauté de notre époque. Je me suis demandé comment cette école parvenait à faire émerger autant de créativité. Alors, que se passe-t-il pendant ces trois ans de formation ? Une nouvelle promo fait sa rentrée, sous la direction d’Arthur Nauzyciel. Ils sont vingt, issus d’un peu partout en France. Ils ont entre 18 et 26 ans. Ce film tente de comprendre le processus d’apprentissage, il se place du point de vue des élèves, en suivant les parcours croisés de trois étudiants. Nous les suivons lors des ateliers encadrés par des artistes professionnels, pour tenter de comprendre comment cette école du théâtre va progressivement les pousser hors de leur zone de confort et les amener à s’épanouir.
DAWA
DAWA
par Antoine Tracou
Dawa est un mosaïste qui reste assez secret. C'est au cœur de sa maison qui lui sert d'atelier et où il accueille de nombreux stagiaires que nous découvrons son travail : des commandes mais aussi des œuvres plus intimes. Au printemps 2019, Dawa a accueilli Oussmane, un artiste burkinabé avec qui il travaille depuis plus de quinze ans. Une amitié se poursuit, artistique et humaine au-delà des continents.
Je connais Dawa depuis quelques années, nous partageons d'abord des histoires de bateaux. Je vis sur une péniche et lui est en train de finir de rénover un bateau. Nous nous filons des coups de main, échangeons du matériel et des bons plans. Il fallait cette confiance mutuelle pour qu'il accepte de m'ouvrir sa maison où sont entreposés ses œuvres, et me raconter son histoire, celle qui l'a mené à devenir un mosaïste reconnu. C'est tout autant à l'œuvre de Dawa et à la découverte de la pratique de la mosaïque qu'à son parcours de vie que le film s’attache. Sans Marie, sa femme, et Oussmane, son ami du Burkina, il ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Avec Marie, je vais dans le parc de cette propriété, toujours abandonnée, et où il y vingt ans ils ont récupéré dix-neuf tonnes de mosaïques dont il se sert toujours aujourd'hui comme matière première.
JUKE LE TÉNOR DE BREST
JUKE LE TÉNOR DE BREST
par Anne Burlot
Juke, alias Le ténor de Brest, sévit depuis vingt ans dans le Finistère. Chanteur, compositeur, bonimenteur, crieur de rue, il écume les scènes, les publics et les formes artistiques. Dernièrement le saltimbanque douarneniste a sorti un album qui parle d'histoires, de voyages, de lieux et de personnages improbables comme les vieilles chaussettes, la crique aux bigorneaux, la course aux escargots et les roses trémières de grand-mère.
J'ai eu l'occasion de le rencontrer lorsqu'il était en représentation. Sa voix généreuse et mélodieuse, son look de matelot (Juke est un ancien marin), son sens de l'humour et son humeur joyeuse nous ont rapidement séduites, moi et ma caméra. Le ténor de Brest a du coffre et de la gouaille, du charisme et de l'audace.
Quand il n'est pas sur scène, Juke a besoin de s'entourer d'amis bienveillants et inspirants qui l'aident à peaufiner son personnage et son univers. Il est alors beaucoup plus timide, mal à l'aise et hésitant. J’ai donc joué avec ces deux facettes dans le documentaire : le ténor dans la lumière et Juke dans l'ombre.
LA COMMUNALE
LA COMMUNALE
de Marc Faysse
aux éditions du Commun
extrait lu par Philippe Languille, à retrouver sur la page Littérature de KuB
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