Le peintre et le gouverneur
Zoltan, le narrateur, veut peindre la vie. Lors d’un long voyage qu’il mène clandestinement, il peint indéfiniment les paysages avec passion, jusqu’au jour où le gouverneur de l’endroit entend parler de lui. Zoltan se trouve alors chargé de faire son portrait, une proposition impossible à refuser dans ce pays sous contrôle policier. Heureusement pour le peintre, désormais confiné dans un univers kafkaïen, l’homme qu’il est contraint de peindre semble possédé par une quête analogue à la sienne. Un face-à-face étrange, d’essence surréaliste, qui décrit avec beaucoup de finesse l’univers intérieur d’un artiste dans son désir de peindre la réalité.
LE PEINTRE ET LE GOUVERNEUR
LE PEINTRE ET LE GOUVERNEUR
par Pierre-François Lebrun (2022 - 3')
Un ouvrage publié aux éditions Maurice Nadeau
Jean-François Laguionie
Jean-François Laguionie
Réalisateur et auteur graphique, Jean-François Laguionie est né en 1939 à Besançon. Il se passionne dès l’enfance pour le dessin. Après ses études, il rencontre Paul Grimault (auteur de Le roi et l’oiseau) qui l’initie à l’animation et dont il va partager l’atelier pendant près de dix ans. Là, il va concevoir en artisan solitaire ses courts métrages. Il rencontre d’emblée des succès en festivals, jusqu’à la Palme d’or du court métrage au Festival de Cannes 1979 pour La traversée de l’Atlantique à la rame.
Las de travailler seul, il se lance dans la grande aventure du long métrage avec Gwen, le livre de sable. Cinq ans sont nécessaires à la petite équipe, installée dans une ancienne filature, pour achever le film. Suit la production de collections de films TV et de courts métrages avec l’objectif d’y imposer une certaine qualité. Associé à d’autres studios européens, Laguionie travaille sur plusieurs séries ambitieuses fabriquées en Europe. Mais l’envie d’un nouveau long métrage le taraude. Ce sera Le Château des singes, un film plus ambitieux et grand public que le précédent. Il enchaînera immédiatement avec L’île de Black Mor inspiré des écrits de Robert Louis Stevenson et adapté de son propre roman. Avant Louise en hiver, il a réalisé en 2011 Le tableau, son premier film en animation numérique, qui a suscité son plus grand succès, un hommage graphique à Chagall, Matisse, Modigliani… et Grimault, à travers l’histoire d’un peintre qui s’en va en omettant de terminer sa toile : certains personnages achevés, d’autres laissés en friche.
13 février 2022 10:55 - Dehay
Je trouve votre site et ce que vous diffusez très riche et concret.J aimerai pouvoir m inscrire à votre newsletter pour vous suivre mais je ne trouve pas le lien.
MercI infiniment