Rénover une maison à Plérin

Ne cherchez pas dans le dico, la perganda n'est pas une danse latino mais un néologisme utilisé par Guillaume Agouf pour désigner l’extension d’une maison dans un lotissement à Plérin.

D’un côté, on a une famille qui rêve d’un sweet home à son image… et adapté à ses moyens. Foin de vieilles pierres, elle acquiert dans le pays briochin une maison en bout de lotissement, avec un jardin triangulaire peu praticable. De l’autre, on a un architecte diplômé de l’école de Lyon qui voudrait vivre en Bretagne.

Guillaume Agouf s’installe à Saint-Brieuc en 2011 pour être dans une ville à taille humaine avec un bon cadre de vie. Souhaitant se perfectionner dans le patrimoine et pouvoir travailler sur la construction en terre, il passe un DEA sur l’archéologie du bâti à Strasbourg. Désireux de sensibiliser à l’architecture, il intervient avec le CAUE 22 et avec le collectif Ty Archi.

Ces références et cet engagement encouragent Émilie et son compagnon à confier à Guillaume la transformation de leur maison. Le programme : isoler, apporter du confort et créer des usages plus adaptés à la vie actuelle. L’idée force (et assez spectaculaire) de Guillaume est la création d’un volume au gabarit qui prolonge l’existant avec des matériaux habituellement réservés au bâti industriel. Mi véranda, mi pergola, cette serre en polycarbonate laisse entrer la lumière et crée un nouveau volume polyvalent qui redistribue les circulations et les usages. Elle fait office d’entrée, de salle de jeux, de salle à manger d’été, de jardin d’hiver et surtout d’espace isolant. Autant de fonctions qui ont limité les transformations lourdes à l’intérieur.

On se demande forcément comment cette réhabilitation a été accueillie. Un peu de pédagogie à la mairie... et le permis de construire est accordé ! Signe d’une ouverture d’esprit et de la capacité à s’interroger sur l’évolution de l’habitat pavillonnaire, dit traditionnel.

Deux ans après la livraison, l’architecte et ses clients envisagent la création d’une boîte à l’intérieur de la serre pour optimiser son volume et le rendre plus cosy. Rien n’empêche d’y danser la samba ou la polka... et pourquoi pas la perganda ?